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(Tout) et n'importe quoi.
13 août 2006

Goal ! 01.07.06

Rien. Le silence. A peine le bruit du fer qui parcourt les jambes d'un pantalon. Le chuitement des Sopranos. Presque inaudible. Et le crépitement des abats jour de l'immeuble d'en face. Rien. Ce silence typiquement urbain qui n'en est jamais un. Surtout les soirs de matchs France/Brésil de coupe du monde de foot.  Rien. L'ouïe à l'affût. Sans l'image. Mais je ne fais rien.Ne suis pas. Même pas pour voir s'ils sont beaux ou pas, ces joueurs. Ils sont trop petits sur l'écran. J'ai déserté le canapé moins d'une dizaine de minutes après l'abandon. Il était mérité pourtant, ce temps de pause. Je crois. Quand je dis que je ne tiens pas en place. Que je ne sais pas prendre soin de moi. Rien. Une ambiance pensante du premier soir de juillet. Rien que ce bruissement de vie au-delà des fenêtres.
Une clameur monte. J'imagine. Les mains qui montent sur le crâne. Les fesses qui se décolent du fauteuil à mesure que se penche le buste vers l'écran. Mouvement réflexe. Ô combien vivant. Instinctif. Un instant l'espoir. Prêt à jallir.  Et les fesses se calent de nouveau dans l'affaissement des sofas malmenés. Rien. Pendant longtemps.  Trop. L'angoisse est palpable. Et se rejoue la scène. Plusieurs fois. L'attente. La course poursuite en simultané. Le ballon aux bouts de leurs crampons. Au bout de leurs cils. Et des jambes se décroisent. Passent de la table basse au sol en une seconde. Et les voilà qui bondissent. But. Voilà, but français. Le premier. L'unique. Décisif. 
Digne porte parole de la location parisienne d'une rue en sens unique, un jeune garçon hurle sur le balcon. Thierry Henry a marqué. Impossible de l'ignorer. Tout s'accélère. Chaque élan de Zidane sucitent des rumeurs.  L'arrêt de Barthes engendre des cris de soulgament. Des petites filles à la voix nasillarde crient à leur tour sur leurs terrasses.  Elles connaissent tous les noms de l'équipe française. Rivalité amicale entre étages. Invitant aux sourires. Chaque passe accroît le délire des habitants de l'immeuble. Eclairé de toutes parts. Le gong sonne. Fin de la partie. Ils sont tous sur les balcons. Certains se tapent dans le dos. D'autres scrutent les dernières images des héros d'une première partie de soirée. Et. D'autres attrapent déjà les vestes à la paterre de l'entrée. Premiers coups de klaxons dans les rues. Cornes de brume actionnées. Sifflets à tue tête. Direction République.  Mieux, les Champs Elysées...
Bravo les bleus. Aie, je me brûle les doigts au fer à repasser. Une cloque pour une coupe. Tchin tchin.

Posté par Lou An à 23:03 - Et tournoie. - Commentaires [4] - Permalien [#]

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Commentaires
A
Tes mots me laissent tjs sans voix... <br /> Ceux-ci, les précédents, tous, si bien pointés, si justes, parfois durs, tristes mais vécus.<br /> <br /> Tendresses<br /> <br /> Posté par Angie, 01 juillet 2006 à 23:54<br /> <br /> <br /> champagne!!!!!!!<br /> <br /> Posté par VBDC17, 01 juillet 2006 à 23:59<br /> <br /> <br /> Lol. Je me suis retrouvée dans tes mots.<br /> Une vraie déchaînée devant ma télé ^^.<br /> <br /> Posté par Lin., 02 juillet 2006 à 00:07<br /> <br /> <br /> CONTREX!<br /> <br /> A défaut d'être vivante, autant que les mots vivent. J'aime bien écrire... Tant pis.<br /> <br /> Posté par Ana Lou, 02 juillet 2006 à 00:08
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