13 août 2006
Toi. Moi. Nous. 11.05.06
Regarde-moi!!
Droit dans les yeux.
Cela ne peut pas durer.
Cela ne doit pas durer.
Tu m'entends?!
Ne baisse pas les yeux.
Ne pleure pas!
Il faut que tout cesse.
Au diable tes pleures et tes peurs. Tes envies de maigrir. De perdre toujours plus. Jusqu'à te sentir disparaître. La transparence n'existe pas. Tu es en vie, alors vis. Arrête de tout retenir. Les larmes et les mots. Oublie tes folles idées. Tes heures abandonnées sur le coin de ton canapé. Tes silences. Certes, rien n'a été reconnu de tes douleurs. Mais les réinscrire sur tes côtes ne changera rien. A tes propres yeux ils n'ont même pas eu grâce. Toi, anorexique?! Toujours ce sentiment de l'avoir jamais été. De n'avoir jamais mérité ce "titre". Et tu sais que tu es ridicule, mais rien n'y fait. Tu t'enlises. Comment d'autres pourraient dire que tu es malade. Tu nies tout. Toujours. Les entendrais-tu? Tu as tellement tout caché. A tout le monde. Mis tant de tabous. Même "anorexie" est imprononçable. La reconnaissance était impossible. Et tu ne peux que te le reprocher. Retomber plus bas. Encore et toujours ne sera pas la solution. Tu le sais. Apprends à faire autrement. Change de regard. Tu n'es pas grosse, mais normal. Normal. Cesse de te vouloir autre. Tu es ainsi, tu ne te changeras pas. Toute cette énergie que tu mets à te détruire, tu feras mieux de t'en servir pour avancer. Pourquoi tu n'y arrives pas? Qu'es-ce qui te retient?
Au placard tes coups. Tes excès de laxatifs. Tes jeûnes prolongés. Tes cris muets. Tes rêves de légerté. Tes visions sanguinolantes. Tes abus de somnifères. Tes coups de lame. Ton besoin de mettre fin à tes jours. Parle. Crie. Hurle. Cesse de dire entre les lignes. Que veux tu que les autres comprennent. Fais toi violence. Assis toi en face des psychiatres, des généralistes et avoue. Même si ces maux te semblent pathétiques et illégitimes. Dépose-les, là. Et pars en courant. Juste un souvenir qui te donne de l'élan. Laisse-toi vivre un peu. Ils te disent qu'ils t'appécient ou tiennent à toi, je t'interdis d'en douter. De quel droit? Tu ne comprends pas. Soit, mais ne dis pas que ce n'est pas vrai. Cela ne t'appartient pas. Et puis retourne bosser un peu. Choisis. Ce métier ou autre chose, mais avance. Puisque tu es encore là, construis au lieu de démolir. Pourquoi cela t'est si difficile? Pourquoi tu ne sais te laisser porter? Cette haine, d'où vient-elle? Ne crois-tu pas que cela sera plus simple, au quotidien, sans elle et ses soeurs blessantes? Oublie toutes tes obliagtions de minceur. Tes devoirs de courir, marcher, te vider. La javel ne te nettoiera pas. Il n'y a rien à purger. De ce corps. Rien qui ne mérite de tels massacres récurents. Abandonne tes idées de régime. Rentre dans les magasins. Tu ne crains rien. Et lève ta fourchette. Crise?! Oublie. C'est à toi de gérer. De ne pas te laisser déborder. Jette tes laxatifs. N'en rachète plus. Oublie comment te servir de tes doigts. Ecoute ton corps ou lieu de le bayoner. Donne de la voix à tes ras le bol. Donne du poids aux maux du corps. Il n'en peut plus. Cesse d'obéïr à la maladie. Elle est folie et douleur. Elle ne vaut rien. Elle n'est pas toi. Arrête de vous relier. De la rattraper quand la balance grimpe. De la laisser t'envahir. Avoue. Enfin. Et passe à autre chose. Repars à la course. Tes rêves sont-ils morts? Reconstruis d'autres désirs.
Cesse de te tuer à petits feux. De reculer. De baisser les armes. Lève ta fourchette et tes yeux. Sors de chez toi. Laisse toi toucher. Approcher. Donne et partage. Souris. Oublie comment on fait pour devenir anorexique. Oublie. C'est là qu'il faut faire le ménage.
Je me permets de te dire courage, chère Moi. Lâche la, l'Autre. Elle ne te ménera à rien. Je sais combien tu trembles. La force et l'emprise qu'elle a sur toi. La violence de vos luttes. En corps à corps. Des heures durant. Je sais tes envies de vivre qu'elle avorte. Ta main qu'elle retient quand tu t'en fuis. Les prières que tu lui lances quand tu te perds. Je te dis bon courage parce que je connais les chemins que tu reprends. Pour la troisième fois. Les larmes et les désaveux à venir. Les peurs. Les vengeances qu'elle va prendre sur toi. Les victoires que tu vas lui donner pour te faire pardonner de la tromper. De te trahir. De t'oublier. Je t'encourage, parce les armes sont lourdes à manier. La boue épaisse et opaque. Je ne te dis pas que tu vas y arriver ou échouer. Tu verras. Tous verront. Personne ne peut savoir. Espérer, certes. Mais cela s'arrête là. Et avec ton sale caractère, tu pourrais te vexer. Avec ton esprit de contradiction aussi. Alors, je te laisse avancer. Te tends la main, sans te tirer trop vite.
N'oublie pas, que je suis au bout du chemin.
De ta vie.
Moi. Je t'attends pour que tu vives, enfin.
Bon combat.
Bonne route à toi, à nous..
Droit dans les yeux.
Cela ne peut pas durer.
Cela ne doit pas durer.
Tu m'entends?!
Ne baisse pas les yeux.
Ne pleure pas!
Il faut que tout cesse.
Au diable tes pleures et tes peurs. Tes envies de maigrir. De perdre toujours plus. Jusqu'à te sentir disparaître. La transparence n'existe pas. Tu es en vie, alors vis. Arrête de tout retenir. Les larmes et les mots. Oublie tes folles idées. Tes heures abandonnées sur le coin de ton canapé. Tes silences. Certes, rien n'a été reconnu de tes douleurs. Mais les réinscrire sur tes côtes ne changera rien. A tes propres yeux ils n'ont même pas eu grâce. Toi, anorexique?! Toujours ce sentiment de l'avoir jamais été. De n'avoir jamais mérité ce "titre". Et tu sais que tu es ridicule, mais rien n'y fait. Tu t'enlises. Comment d'autres pourraient dire que tu es malade. Tu nies tout. Toujours. Les entendrais-tu? Tu as tellement tout caché. A tout le monde. Mis tant de tabous. Même "anorexie" est imprononçable. La reconnaissance était impossible. Et tu ne peux que te le reprocher. Retomber plus bas. Encore et toujours ne sera pas la solution. Tu le sais. Apprends à faire autrement. Change de regard. Tu n'es pas grosse, mais normal. Normal. Cesse de te vouloir autre. Tu es ainsi, tu ne te changeras pas. Toute cette énergie que tu mets à te détruire, tu feras mieux de t'en servir pour avancer. Pourquoi tu n'y arrives pas? Qu'es-ce qui te retient?
Au placard tes coups. Tes excès de laxatifs. Tes jeûnes prolongés. Tes cris muets. Tes rêves de légerté. Tes visions sanguinolantes. Tes abus de somnifères. Tes coups de lame. Ton besoin de mettre fin à tes jours. Parle. Crie. Hurle. Cesse de dire entre les lignes. Que veux tu que les autres comprennent. Fais toi violence. Assis toi en face des psychiatres, des généralistes et avoue. Même si ces maux te semblent pathétiques et illégitimes. Dépose-les, là. Et pars en courant. Juste un souvenir qui te donne de l'élan. Laisse-toi vivre un peu. Ils te disent qu'ils t'appécient ou tiennent à toi, je t'interdis d'en douter. De quel droit? Tu ne comprends pas. Soit, mais ne dis pas que ce n'est pas vrai. Cela ne t'appartient pas. Et puis retourne bosser un peu. Choisis. Ce métier ou autre chose, mais avance. Puisque tu es encore là, construis au lieu de démolir. Pourquoi cela t'est si difficile? Pourquoi tu ne sais te laisser porter? Cette haine, d'où vient-elle? Ne crois-tu pas que cela sera plus simple, au quotidien, sans elle et ses soeurs blessantes? Oublie toutes tes obliagtions de minceur. Tes devoirs de courir, marcher, te vider. La javel ne te nettoiera pas. Il n'y a rien à purger. De ce corps. Rien qui ne mérite de tels massacres récurents. Abandonne tes idées de régime. Rentre dans les magasins. Tu ne crains rien. Et lève ta fourchette. Crise?! Oublie. C'est à toi de gérer. De ne pas te laisser déborder. Jette tes laxatifs. N'en rachète plus. Oublie comment te servir de tes doigts. Ecoute ton corps ou lieu de le bayoner. Donne de la voix à tes ras le bol. Donne du poids aux maux du corps. Il n'en peut plus. Cesse d'obéïr à la maladie. Elle est folie et douleur. Elle ne vaut rien. Elle n'est pas toi. Arrête de vous relier. De la rattraper quand la balance grimpe. De la laisser t'envahir. Avoue. Enfin. Et passe à autre chose. Repars à la course. Tes rêves sont-ils morts? Reconstruis d'autres désirs.
Cesse de te tuer à petits feux. De reculer. De baisser les armes. Lève ta fourchette et tes yeux. Sors de chez toi. Laisse toi toucher. Approcher. Donne et partage. Souris. Oublie comment on fait pour devenir anorexique. Oublie. C'est là qu'il faut faire le ménage.
Je me permets de te dire courage, chère Moi. Lâche la, l'Autre. Elle ne te ménera à rien. Je sais combien tu trembles. La force et l'emprise qu'elle a sur toi. La violence de vos luttes. En corps à corps. Des heures durant. Je sais tes envies de vivre qu'elle avorte. Ta main qu'elle retient quand tu t'en fuis. Les prières que tu lui lances quand tu te perds. Je te dis bon courage parce que je connais les chemins que tu reprends. Pour la troisième fois. Les larmes et les désaveux à venir. Les peurs. Les vengeances qu'elle va prendre sur toi. Les victoires que tu vas lui donner pour te faire pardonner de la tromper. De te trahir. De t'oublier. Je t'encourage, parce les armes sont lourdes à manier. La boue épaisse et opaque. Je ne te dis pas que tu vas y arriver ou échouer. Tu verras. Tous verront. Personne ne peut savoir. Espérer, certes. Mais cela s'arrête là. Et avec ton sale caractère, tu pourrais te vexer. Avec ton esprit de contradiction aussi. Alors, je te laisse avancer. Te tends la main, sans te tirer trop vite.
N'oublie pas, que je suis au bout du chemin.
De ta vie.
Moi. Je t'attends pour que tu vives, enfin.
Bon combat.
Bonne route à toi, à nous..
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