S'il te plaît.
Je n'en peux plus. Plus de ce corps qui s'acharne à me faire mal. Tant. Mais qu'ai-je fait de si terrible pour que les douleurs augmentent de jour en jour. Pour que je paie si fort le prix d'une faute dont j'ignore la teneur? Pour que mes nuits ne soient qu'une succession de réveils pliée en deux et d'heures évéillées sans rien pouvoir faire? Pour être au pied d'autant d'obstacles ?
J'en peux plus. Pourtant, je ne lui fais plus rien depuis quelques temps. Au contraire. J'ai vraiment changé de comportement. Je prends soin de moi, du mieux que je peux. Et tous les jours. Alors pourquoi? Pourquoi dois-je autant souffrir ? Pourquoi dois-je chaque jour faire avec autant de douleurs physiques ? Les fragilités ne suffisaient-elles pas? faut-il vraiment des failles béantes? Est-ce que le corps s'échine à me faire boire la tasse de nouveau? Est-ce que je ne vaux finalement pas mieux que de ramper ? C'est sans doute pour tout le mal que je fais aux gens que tout rebascule.
Les larmes de douleurs noient les frêles bonheurs.
C'est injuste. Ou peut-être pas, il se venge sans doute. Ne sera-t-on donc jamais en paix, lui et moi? Ne ferons-nous jamais cesser les tirs? J'avais hissé le drapeau blanc, et il me tire dans le dos. Mon corps m'épuise. Et l'esprit s'érode à trop de luttes. Il ne faitpas le poids. Je ne sais plus du tout que faire. Tout s'est retourné contre moi. J'ai encore du mal à apprécier mon corps, mais au moins, je ne lui inflige plus rien. Et il s'en frotte les mains. Me prend en traitre. Je sais qu'il faut continuer, malgré tout, à prendre soin de soi. Mais je suis vraiment fatiguée de tout ça. Ne comprends plus rien. Cela me servira-t-il vraiment, au final?
Trempée, du bord des cils jusqu'aux os frigorfiés, de doutes.
Prise au piège. Et totalement épuisée. Désemparée.
"Avec ce que j'ai vu, avec ce que j'ai rien dit,
il faut bien qu'on me punisse."
Raphaël. Suivez la musique.