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(Tout) et n'importe quoi.
19 juillet 2007

Derrière ses lunettes.

Texte éxrit le dimanche 22 juillet 2007.
Publié peut-être tempoirairement, en retard, en décalé...
En écho/réponse aux commentaires du billet du dessus et du dessous.

2_Elle__une_apres_midi_d__avril__by_photilde
Elle a marché longtemps. Dans ces rues qu'elle arpente déjà tant. Avant de s'allonger. Là. Dans l'herbe fraîche. Suffisament haute pour être moelleuse. Coller à ses prunelles, de larges lunettes de soleil. Elle ressemble à ces jeunes filles qui courrent après la mode. Petites midinettes en copié/collé. Elle n'aime guère cela. Mais avait besoin de s'extraire. Les lunettes sont un bon moyen. Et justifiées en cette saison. Elle repoussent l'intrusion des regards étrangers. Une protection. Une liberté aussi. Lui permettront peut-être de tenir le regard droit. De réessayer sans que les tentatives infructueuses ne soient préjudice. De se replier si besoin aussi. Sans que la honte ne lui colle à la peau. Elle baisse encore beaucoup les yeux. Même derrière ces remparts teintés. L'habitude la tient. La gêne aussi. La peur peut-être. L'appréhension de se revendiquer. Fière. Existante. Vivante. De corps et d'âme. Elle tremble. De désir autant que d'angoisses. Elle doute. Tant. Rongée. Bancale. Déséquilibrée. Tiendra-t-elle debout ? Ce n'est pas la première fois que l'élan la pousse. Mais elle échoue toujours. Elle s'entête... En se disant souvent qu'elle a tort. Parfois, qu'elle a raison. Elle ne sait plus que croire...
Elle a lâché son livre. Remonté un peu les manches de son pull. Les jambes de son pantalon de lin. Celui qui la cache autant qu'il la grossit. Qu'elle aime et déteste. Et elle a planté son regard fumé dans les nuages. Le soleil ne lui faisait plus baisser les yeux. Et elle a vu. Pour la première fois. L'ombre d'un avion. Juste une trace fugace de son passage. Bien plus haut que la masse cotonneuse. L'espace d'un instant. Elle a su. Elle a comprit. Même si elle n'a pas les mots pour le dire. Elle en a pleuré. Comme on se décharge des fardeaux. Se liberèrent. Doucement. Les larmes ont coulé. Sans la brûler. Elle ne saura sans doute pas partager tout cela. Voilà près de quinze ans que la noirceur la cheville. Il est plus facile de dépecer ces sentiments là. Trop connus. Les éclaircis. Bien sûr, elles ont existé.  Existent. Notamment grâce à ces Êtres si chers. Alors même si elle le sent. Elle ne saurait rien dire. Et peut-être ne veut rien en dire pour le moment. Ne rien décortiquer. De peur de faire fuir la naissante sensation avant qu'elle ne devienne réalité. De parler trop vite. Mal. Elle voudrait que cela marche enfin. Ce n'est pas la première fois que le frisson de quelque chose qui bouge la frôle. Mais au présent, rien ne change. Alors. Dans la confusion. Elle ne sait pas. Et préfère ne pas trop crier victoire. Sans pour autant prétendre qu'elle va toujours très mal.
Evidemment... La progession est quelques fois ralentie par des obstacles. Se ne sont pas pour autant des reculs. Elle refuse de leur donner ce pouvoir là. Des obstacles. Des mises au point aussi. Il y aura d'autres douleurs. D'autres luttes à mener, comme celles à gagner encore. Connues ou imprévues. Elle n'est pas dupe. Elle en connaît déjà qui se profile(nt).  Pointe déjà bien trop son nez dans sa réalité.
Elle ne se fait guère d'illusions sur ce qu'elle doit encore combattre en son for intérieur. Bien des choses restent à éradiquer. A débusquer. A clarifier. A laisser naître aussi. Mais. Elle sait cependant. Malgré les ecchymoses. Les cicatrices. Passées. Présentes. Futures. Indélébiles ou effacables. Même si ce n'est pas flagrant. Ni persistant. Que les choses bougent.
Chut...

 

Elle. Un après-midi d'vril by Photilde.

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