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(Tout) et n'importe quoi.
23 avril 2011

"Comment tout expliquer sans se briser"

215419_10150230105281280_96641121279_8900216_805526_nNul caprice, seulement une conscience aigüe. Aussi douleureuse à renconnaître qu'à admettre. Elle ne supporte guère la remise en question extérieure et les "mais tu n'as pas 30 ans, tu verras bien, ça t'arrivera". Je t'en prie, ne dis rien. Moi seule sait. Et cette certitude qui bat dans mes veines et me déchire le coeur, m'est bien plus douloureuse que l'énonciation de ce fait ne l'est pour toi. Partout, tous les jours, je vois ces couples dans la rue, ces femmes enceintes et ces jeunes mères. Partout j'entends des histoires d'amour, je les vois sur les écrans, figées en des photos, sauvées par les mots, je connais aussi les fins tragiques de ce qui étincelait. C'est ainsi, je le sais. Je ne connaîtrai pas l'amour, ni la maternité. Je ne saurais jamais si cela aurait pu compléter une part de mon âme. Et j'en suis coupable. Je ne sais pas m'abandonner à un tiers. Je n'emploierai pas le verbe "m'offrir", cela serait, me concernant, prétentieux. Je ne sais pas aimer, parce que je barricade mes arrières. Parce que l'échange n'existe pas chez moi, et qu'en amour, les faux-semblants, l'amour pour l'autre qui cache la haine de soi n'est pas recevable. Je ne tiens qu'au combat, un combat qui m'use mais que je ne peux délaisser pour m'abandonner à l'autre. Le paradoxe des oxymores et le paradoxe de la vie : avancer à folle allure, mais chaque pas scie les avancées. Tu sais, je me résigne. Je ne le dis pas en l'air. Encore moins par provocation, seulement poussée par le dernier élan de la protection face à cette sensation qui me tue petit à petit derrière les apparences, derrière l'image de cette femme qui vit à cent à l'heure, emmagasine de la vie, de la passion, de l'humain. Je me résigne, et le clame, comme pour barrer la route à un espoir illusoire qui m'acheverait sans doute. Mais me résigner ne signifie en rien être insensible, ni le devenir. Je n'aurais connu qu'un amour, aussi radieux que destructeur. Je n'aurais connu que l'amour mensonger, malsain et meurtrier qui n'a pas laissé de véritables chances aux lendemains. Je n'aurais connu sous ma peau qu'une passion, elle seule me manque, elle seule m'a rendue vivante, elle a eu plus que ma peau, elle a statufié mon coeur.

Photo : Alexandra Sophie.
Citation : Hélène Ségara
Musique : Lokemo.
Humeur : La plus belle saison pour les larmes est le printemps.
Le soleil de fin de journée les fait scintiller.


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Commentaires
C
Je te comprends... hélas...
A
Et un matin, alors que tu te lève avec une envie insoutenable de te jeter par la fenêtre, l'amour te tombe sur la tête sans que tu l'ais vu arriver. <br /> Et le soir, tu auras tellement apprécié une foule de petits instants magiques, des regards, des mots - l'essentiel - que tu te laisseras porter par le bien être retrouvé, comme ça, en quelques secondes. Le genre de moments que tu ne pensais plus jamais revivre. <br /> Ne dis pas non, s'il te plait. Laisse toujours une porte entrouverte sur le hasard.
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