Diffus et métastasé.
La vie s'agite autour de toi. Tu y prends part, sans faux-semblant. Pleinement. Impliquée, concernée, touchée, inquiète, préoccupée. Tout un tourbillon de vie, un peu fou, un peu douloureux, un peu violent, même à cette distance à laquelle la vie te place. Mais te sentir concernée n'induit nullement que tu le sois profondèment, réellement. Intimement.
Les évidences naissent plus tard dans l'obscurité des nuits apaisées. Par devers toi, ton regard se tourne vers l'intérieur. Il t'interroge. "Et toi, où en es-tu ? Qu'as-tu construit ? En es-tu arrivée à ce point-là ? Qu'en penses-tu ? Que ressens-tu ? ". Et alors, qu'as-tu à lui répondre ? Que tu danses la nuit sur le rebord de la fenêtre, toute lumière éteinte et volume au maximum dans les oreilles ? Ou que tu t'écroules dans ton lit ou zone dans 13m2 ? Tu ne ressents aucune jalousie, aucune forme d'envie maladive. Le plaisir pour d'autres prévaut. Mais une douleur, une impuissance, une vague de rage, un remords peut-être. Un remords diffus et métastasé, t'assiège. Un constat sans appel, comme un couperet.