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(Tout) et n'importe quoi.
8 novembre 2006

Rature.

D'un pied sur l'autre. Passe d'un état à son opposé. En un bond, monte un haut de coeur. Dans les grandes largeurs, s'engouffre. Sans demie mesure. Crois ou doute. A grands coups de peinture repeint simultanément ses cieux piteux en rose ou en noir. Une coulée d'acrylique masque la précédente. Se noie ou espère. Parle ou cache. Annonce, parce qu'après tout, rien d'honteux. Un pâle plaisir naturel. Et qui esquisse des traces sombres sous les yeux. Toujours malade. Fade. Comment expliquer. Lui dire vraiment. Faire comprendre l'importance des mots. Ne pas effrayer sans dissimuler. Impatiente et consciente. Notion du temps. Qui travaille et qui traîne. N'efface rien. Mais referme quelques fois. Cicatrisation en cours. Traces indélébiles qui rapent sous les doigts. Croit donner de sa confiance en même temps que la confidence. Mais n'est qu'un livre ouvert sur une place publique. Ne se reconnaît pas. Plus. Comme toujours. S'approche de ce qu'elle nétait pas. Fuit ce qu'elle était. Et se retourne, ne reconnaît rien. Ne trouve pas l'équilibre. Entre un corps doté d'une âme et une âme dotée d'un corps. Grandit et recule dans le même élan. Gênée d'être toujours ignorante. Dans ce domaine là, surtout. Souhaite de l'innée qui n'est pas né. Balbutiante. Petite. Coinçée dans son épiderme. Se fait apprivoiser et s'en défend. Dessine et efface contours et barrières. Avide et rétractée. Retenue. S'évite. Amenuise les distances. Creuse son image. Va très bien et très mal dans le même intervalle. A quelques larmes d'écart. Violence peinte en rouge. Flashs noirs en progression. 24 images par seconde mentale. Défaististe et battante. Les contradictions s'accumulent comme les échecs. Des nouveautés qui ne sont que de son âge. Pas plus, pas moins qu'en retard ou qu'à son rythme. C'est selon. Et les deux en même temps. Pourant applaudit, enfant orthonormée. De nouveau. Enfin. Et ridicule. La foi s'étiole dans les nefs des nuits trop claires. Désire et repousse. Supplie et joue les grandes qu'elle n'est pas. Hésite et attise. S'expose et se planque. Trop lourde pour se laisser porter par les envies et autres désirs. S'enlise. Met des gardes fous partout et prône l'abandon du contrôle généralisé. Vit ici ou là, sans plus d'éclats que cela. Paris, pourtant. Et le fond de teint premier prix du supermarché disparaît sous les hémorragies lacrymales. Des questions tenaces casées entre les molaires teintent l'arrière gorge d'un goût amer. Ni plus ni moins que vivante. Ni plus ou moins que morte. En manque de lui. Mais en rit. S'en insulte. Et prie. Encore. Petite fille n'a que la parure et le corps des grandes. Rien de plus. S'habille. Se fait jolie. Ou le tente. Mais n'y croit pas. Trouve ça louche. Annule les rendez-vous. Ou le veut. Le frôle. Culpabilise. Rampe. La bouche en coeur. Et n'a rien n'a dire. Et ne finit jamais dans le temps imparti. Prend d'autres rendez-vous avec d'autres spécialistes. Assume. Et tremble. S'échappe. Regarde les heures se faire la belle. Entre ses mains des heures de travail improductif. Goût à rien. Envie d'ailleurs. Il n'y a pas d'ailleurs. Le sait. Mais cherche à fuir. L'autre bout du monde, comme le Finistère, n'est pas assez loin. Enclenche les compilations musicales. Mal. En boucle. Ne trouve plus le bouton stop des douleurs. Ni pause. Se cambre sur les mots d'autres. [ "Mon bonheur à la peau sur les os" Jeanne Cherhal ]. Ne sait pas qu'en penser. Comme du reste. De tout. N'est qu'une facade. Un chantier abandonné. Derrière la palissade, le néant de l'être. Des blèmes savoirs. En perte de vitesse. Pousse des cris. Les efface d'une pression. "Supprimer ce message". En quête du comutateur. Sans raison, quand il ne faut pas, passe du rire aux larmes. Du béat à la moue. Attend. S'éclipse. Prévoit, envisage, rêve et se contraint, se retient, s'abstrait. Blémit au desssus d'une assiette. Salade "avec vinaigrette". Remonte le masque. Attrape sa main. Et ouvre la bouche. Cuisine. Et oublie de manger. Se rappelle à l'ordre. Et pleure sur sa balance. S'en veut. D'être montée. De souffrir encore de ce poids. Sien. Tente, encore, de se resaisir. Espère y parvenir. Et craint de ne jamais totalement gagner. De ne pouvoir s'aimer. Ni de se laisser aimer. D'âme et de corps. Repoussants. Et se laisse faire, pourtant. Larmoie sur sa vie. Ne parvient pas à se professionnaliser. La nuit, se réveille. Malgré elle. Malgré les efforts de Morphée tant prié. Et fond. Liquide et petite. Des heures entières. Humide. A ne pas être. Entre parenthèse. Demie mort réitérée plusieurs fois par jour. Toutes les nuits. Impossible à partager. Ces nuits qui ne sont que veillées. Les lacunes sont cratères. Fait des projets. Les raye. Les remplace par des pages vides. Et s'en veut. Ne peut se laisser croire. Espérer. Pas plus loin que la minute suivante. Un rien, et tombe. Plus bas. Toujours. Rejaillit. Un jour prochain. Ou l'heure d'après. Sans cesse. Sourit. Ne lâche rien. Ne le veut plus. Mais trébuche tout le temps. Et se brise. Un tourniquet diabolique. Perd ses repères dans ses bras. Dans leurs plaisirs. Apparaît comme enfin normale. Rassurante. Se donne et le temps et brûle les étapes. De tout ordre. Se fait elle et autre. Se perd dans les rues fléchés. Fatiguée d'être sans être. Sans vraiment s'appartenir. Entre ses doigts, se fuir. Se retenir.
Les montagnes russes donnent la nausée de soi. 

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Commentaires
A
Héhé miss ...<br /> Quoi de neuf?!<br /> "Aurait-elle un peu moins mal?" Je ne sais pas. Tentée par le non. <br /> Je sais déjà ce que je ne veux plus : de cette maladie. Alors je rame un peu pour fuir. Surtout clouée sur un canapé. Me fais parfois rattrapée... Mais bon... Pour le reste. Je ne sais pas. C'est peut-être la gastro. Ou le mois de novembre qui touche à sa fin et se raffraîchit sans une once de neige. Et les mauvaises augures qu'il annonce sous des allures de fête. Ou le dernier album de Damien Rice. Ou celui de Paolo Nutini. Ou de me rendre compte que ma vie n'est pas de lendemain. Ou est-ce le noir de mes cernes qui altère le cerveau, déjà bien riquiqui... Ou que mon corps est une forteresse, ma peau rèche, ma plume sèche, mon coeur une pierre. Qui sait... Mais bon... C'est pas le beau fixe. Ni dans la tête ni de le coeur... Mais bon... <br /> <br /> A bientôt...<br /> Biz...
M
je relis et reviens, redécouvre ou découvre un petit bout de femme que je ne connaissais pas. aurait-elle un peu moins mal ? ou ses doigts tremblent encore sur les mots ? écris de plus belle. si les doutes envahissent tes terres, mon numéro est là. ( portable réparé, même si quand on m'appelle, on croit que je suis dans le métro ;) ) je t'embrasse. et repasse.rai par là.
A
Oui, ce ne sont que des doutes passagers et des rechutes relevées. Les réponses sensées ou pistes, je les ai. Parfois, besoin des avis d'amies pour calmer les nouveaux assauts. Et ce besoin étranger d'écrire.<br /> Mais ce n'est pas la défaite de la guerre.
C
Doutes, rechutes... ils existent mais ce n'est pas pour cela qu'ils auront forcément raison de toi, n'est-ce pas ?<br /> <br /> Pensées douces.
A
Où es-tu ma belle, où es-tu?<br /> (Re)trouve-toi, (r)attrappe-toi, ne te perds pas dans ces méandres que tu connais peut-être trop bien pour ne plus savoir où tu es...<br /> <br /> TC
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