Eliane's Words.
Trop souvent tu oublies que des personnes t'aiment, qu'elles souffrent avec toi, et pas seulement. Qu'elles souffrent par toi. Trop souvent tu oublies que tu n'es pas seule contre le monde. Trop souvent tu oublies que la guerre c'est toi contre toi, que tu es la seule protagoniste de tout ça. Tu oublies qu'on est là pour toi, pour t'aider à te relever, pour t'aimer. T'aimerais hurler que tu en veux pas de tout cet amour, que tu le mérites pas, que tu te hais, et que tu ne comprends pas pourquoi on ne te hait pas aussi. Tu hurles que tu resteras seule jusqu'au bout, que t'auras plus jamais besoin de personne, que tu veux avoir besoin de personne, que t'es très bien comme ça, et que tu veux mourir, mourir. Souvent, les gens disent qu'ils veulent mourir parce que la vie est laide. Mais c'est pas vrai, c'est pas ça. Si tu veux en crever, c'est parce que tu en peux plus de toi. Tu es trop lourde, trop laide, emplie de folies, emplie de larmes noires, et le goût du sang dans ta bouche. Tu hurles mais tu ne dis rien. La vérité c'est que t'es terrifiée, tu crèves de peur. A l'idée d'un jour les abandonner. Parce que Elle - la folle - l'aura décidé. Te te dis que t'es bien conne, finalement. Que tu mérites rien, et surtout pas ça. Tu te demandes bien comment elles peuvent l'aime, eliane, avec sa laideur, sa folie, ses crises de rage et de désespoir. Ses larmes d'amertume. Ses exigeances de gamine éperdue. Tu te demandes comment elles peuvent te supporter, et t'en conclue qu'on te supportera pas très longtemps. Qu'un jour elles vont craquer, dire qu'elles en peuvent plus, se barrer. Tu le sais. Tu le sais. On se lasse des princesses en détresse. Des filles comme toi. On s'en lasse. Les efface. Et c'est mieux comme ça.
"Mais
tu t’es lassé. Parce qu’on se lasse des princesses en détresse. Des
filles qui en attendent trop. Des filles qui veulent voir la vie en
couleurs, sans rien d’autre autour que des putains de sourires. Des
filles qui pleurent tous les soirs. Qui partent loin, qui reviennent
pas. Qui réapparaissent un jour. Au détour d’une rue. Des filles comme
elle. Parce que t’es comme les autres. Tu te lasses."
Comme une ombre, Lilith.
Parce-qu'il y a des gens qui parfois savent mettre des mts sur les particules de sentiments qui étouffent vos mots.
Un frisson en en lisant quelques uns des siens.
Merci Eliane. Et Lilith.