Affligeante.

Pourquoi. Les marques surprenantes de soutien me laissent si déstabilisée. En proie à une certaine morosité. La peur de décevoir peut-être. Des projets et forces à déployer, au-delà de ses capacités. La crainte profonde de ne pas être à la hauteur alors que ces autres pensent que vous l'êtes ou le serez. Et compte sur vous. Se faire une profession de foi d'être toujours à la hauteur. Et sourire pour dissimuler les tremblements. Enjeux professionnels. Où se mêle le relationel. Comme une envie. Régulière. D'une interminable nuit. Le sommeil demande trop de temps. Ne repose rien. Que les nuits soient longues ou courtes. Pleines de rêves ou de réveils. Et le vide grandit. C'est à en perdre son latin. Et flotte le brouillard. Où s'accumule le rejet de soi et l'ardent désir de se replier au plus prfond. Paupières et lèvres closes. Trop de démons à combattre de nouveau. Ne pas avoir renoncé. Mais s'épuiser patiemment à la lutte quotidienne. A ne pas laisser les petites victoires devenir des revers. Bagarres avec les chiffres. Avec le reflet. Avec les mensonges qui se  travestissent en grandes vérités. Démêler le faux du vrai. Et surtout ne pas oublier d'avancer, même les genoux en sang. Le bouclier levé. Un peu de pesanteur. Jusqu'au bout des cils. Le temps s'étire. Le temps manque. Tant de choses à faire et rien n'avance. Tout agace et blesse. Les responsabilités qui tournent mal. Court. Ou se retournent contre soi. Et face à soi, le vide. L'attente et l'absence presque soudaine. Sous-estimée bien que prévisible. Les besoins insondables. Comme les petites terreurs au creux des mains. De futilités en imbélicités se meurt des journées entières. Pendant que les obligations s'impatientent. Et que monte la pression. Sans qu'aucun remèdes n'apparaissent. L'action effraie. L'inaction fait honte. Que la nuit tombe. Vite. Pour jouer à croire que demain sera un jour meilleur.

By Javel.

Comments

[alexis17]

prends soin de toi. très très fort...