[ 2*** ]

Elle est venue. Finalement. En douceur. Avec indolence. Entre les bulles d'un champagne rosé et les élocutions. Entre une nuit et une aube. Toutes se frayent toujours un chemin. Quelques soient les prières et les réticences. Mais aucune, aux douze coups de bâton, n'abandonne sur le pas de la porte les lots d'invendus. Et tout s'accumule.
[ 2008 gondole sous l'abondance.]
J'écris et efface les plaintes que j'aligne. Se sont toujours les mêmes mélopées de larmes et de doléances. Le besoin de dire. De déposer à distance. Pour réaliser. Appeler à l'aide. Et puis... La honte. La peur de blesser. De lasser. Le vide happe. Le vertige de la conscience des réalités. Et d'un revers, les tentatives si chères payées avortent d'heure en heure. Tout disparaît. Valses et tournis. Et pourtant, si peu s'oublie.
[ 2008 tisse les jours de silences. ]
Il n'y aura pas de "Bonnes Résolutions". Pas même pour la forme. Il faudrait faire tant. Tout effacer et tout redessiner. Recréer. Reprendre à zéro. J'ai déjà trop échoué. Et tout a réapparu. Finalement. En pire. Ironie du sort. Vouloir s'améliorer. Et faire pire. Aggraver. Devoir toujours tout réitérer. Avec moins de force. De foi. Et de courage que lors  de l'année déjà désuète.
[ 2008 me terrifie. Paralysie. ]
Il y a des voeux. Des reliquats d'espoirs. Maintenus à flot par les ardeurs d'autrui qui s'entêtent à me vouloir en vie et heureuse. Les désirs ne meurent malheureusement jamais tout à fait. Ils s'affadissent seulement sous le  poids des désillusions. Des années perdues. Des échecs et des fêlures qui ne cicatrisent pas. Désirs aux teintes d'espoirs fantomatiques. Qui roulent sur les joues. Un cœur qui se désespère de ne jamais battre. Une signature sans cachet. Des projets si lourds qu'ils plombent l'allégresse des élans premiers. Et. La raison connaît des absences. Trop souvent encore. Des victimes pâtissent de mes hérésies. Tout fonctionne à l'envers. En naît un conséquent flot d'erreurs, maladresses et ecchymoses.
[ 2008 s'annonce chancelante. ]


Plus que tout. Je voudrais des Ailes. Ainsi je décrocherai des Etoiles. Délicatement, je soufflerai ces poussières scintillantes au-dessus des êtres chers. Pour que 2008 leur soit belle. De petites touches lumineuses comme des sentiers paisibles. Des voies étincelantes même dans l'azur. Comme autant de traînées d'or vers leurs lendemains.

Pix By Lara Jade.

Comments

[Ankylosée]

Libellule. Certes, les gens dit "normaux" (que je n'aime pas ce terme ! ) ont aussi besoin de rappel. Mais je me vois mal placarder Ses mots. Je voudrais tellement ne plus faire souffrir, ni souffrir de mes trous de mémoire. Bises.

Laeti. Belle Année 2008 alors.
On va dire que se sont les microbes, ultra tenaces et épuisants qui me donnent un jocker. Bises.

Prenez soin de vous. Bye Bye.

[Laeti.]

Mi-sourire, mi-inquiète, mais pleine d'espoir.
2008 me tente bien moi :)

[Libellule]

le sourire est au rendez-vous en lisant ça ^^.

Pourquoi pas placarder ses mots sur tes murs, ce n'est pas une idée saugrenue...

Tu sais je crois que le rappel, même les gens dits normaux en on besoin à un moment donné de leur vie, seulement ils l'acceptent peut-être plus facilement, que-sais-je?

[Ankylosée]

Dame Mariane. Oui, sans doute. Parce que je n'ai rien dit de spécial en commentaire. ^^
J'ignore si j'effacerai ce post, ou mes commentaires. Mais quoiqu'il en soit, mon leitmotiv n'est pas la douleur. Bises

Libellule. Oui, je sais.
Une Amie très chère m'a fait une réflexion similaire. Il y a peu. Ca m'a touché à un point que je ne saurais dire. Et m'a fait me rendre plus compte encore. Un jour, je n'aurais plus besoin de rappel. En plus du savoir, il y a aura l'évidence qu'aucun doute personnel ne détrônera. Je devrais placarder Ses Mots pour ne pas me laisser dévorer par mes folies et mes doutes. Les avoir sous les yeux, face au cœur.
Je ne peux pas m'empêcher de vouloir décrocher des étoiles. Parce que je vous veux heureux. Pas m'empêcher de m'en vouloir quand je suis la source des maux, de quelques degrés soient ils.
Merci d'avoir abandonné ton projet. Merci, vraiment.
Bises

[Libellule]

Les voeux qui s'affadissent d'année en année, par désillusion, mais qui restent tout de même un symbole du "je pense à toi" qui ne panse rien mais qui est là quand même.
2008 te terrifie,je dois t'avouer que des "fameux laits de soja" seront encore au rendez-vous cette année. Et qe du lait de soja, ça fait pas peur du tout, au contraire ça adoucit une journée entière, tu te rends compte?
Mes désillusions à moi ont pris l'eau avec la fin des fêtes, défaite providentielle :). Qui ravira ni mon chat, ni mon poisson rouge parce qu'ils n'y comprennent rien, mais des âmes qui me réchauffent.

Tout ça est bien naïf come écriture, mea culpa, mais je ne peux m'empêcher de vouloir te soulever et décrocher à mon tour quelques étoiles pour illuminer un peu tes nuits et jours.

PS: mon chat est ravie de l'herbe du "livre des visages" ;)