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(Tout) et n'importe quoi.
16 janvier 2008

Et tout ralenti.

Yael_NaimLe thé a refroidi. La théine se fige et colle aux parois de faïence. Yaël Naïm colore l'atmosphère depuis plusieurs heures. Des sonorités méconnues. Et des frissons. Le gris du ciel frappe aux fenêtres. Figée, je le suis aussi. Les jambes contre la poitrine. La tasse de thé au milieu. Le nez dans les deux cols roulés qui me permettent d'avoir les joues roses. Mais pas les pieds, désespérément gelés. J'écris. Des choses insignifiantes qui paraîtront pourtant. La pointe de l'effaceur court sur le vélin. Glisse, vite. Forme des lettres sans même y paraître. J'aime cette sensation. Et ce bleu si clair qu'il pourrait disparaître sous un léger souffle. Les heures cèdent. Et je n'avance pas. Je sens le froid gagner les cuisses, après avoir dévoré les mollets. Le ciel s'assombrit. Il faudra bientôt de la lumière. Rien ne vient. La pression du stress matinal a laissé place aux doutes. Des gouffres. Et je reste là. La joue sur le genou. A me demander si j'ai fait les bons choix. Ce qui m'anime réellement. Si je suis faite pour le monde du travail. Pour la vie. Je lis un article de trop dans La Croix. Et bois la tasse dans un mug de thé à l'ananas et quelques notes de piano. La vie me dépasse. M'échappe. Me mène en bateau. Et je déteste cela.

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Commentaires
L
... passage silencieux...
A
Leti : Oui, tu as raison. Dans l'absolu. Et je le sais. C'est juste qu'il me manque l'élan que tu sembles avoir trouvé. Ce n'est pas faute de me donner des coups de pieds au ... mais je ne sais pas, peut-être qu'il y a encore un frein à main de lever et que je n'ai toujours pas trouvé comme le déserrer pour avancer vraiment ! Mais tes mots font sourire, comme ceux d'Eliane, comme les exemples de certaines et les pas d'autres. Ca prouve que c'est possible. Bises.<br /> <br /> Juju.k. De même. <br /> <br /> Emma. La compréhension des silences d'autrui ne les rend pas moins douloureux. Je vois bien ce que tu veux dire. Quand on ose dire ou se fait violence pour dire que ça ne va pas, et demander ainsi un soutien à ce moment là et qu'on n'obtient en retour que le silence ou trois mots lancés comme un "tu m'ennuies là", ça fait mal. Et à plus d'un titre, puisque alors, ça nous tire encore plus vers le bas et que les failles s'ouvrir et que l'estime de soi tombe plus bas encore. Le silence et l'indifférence se mêlent alors dans nos esprits. Le silence des autres devient une preuve qu'on ne vaut rien ou qu'ils ne s'intéressent pas à nous. Que la voix dans nos têtes a raison quand elle dit qu'on ne vaut rien. <br /> Mais pour autant, d'une part, je ne veux pas réclamer plus, mieux, plus fort, malgré les douleurs. Et d'autre part, je n'en veux pas aux "silencieux". Justement parce que ces autres qui nous sont chers ne sont pas toujours là pour eux-mêmes. Comme je le disais plus haut, ils ont leurs vies, leurs difficultés, leurs faiblesses, leurs envies. C'est ainsi. Il faut l'accepter. Parfois, quand je n'en peux plus... je voudrais qu'on me sauve puisque je n'y arrive pas, et qu'on me demande de vivre, qu'on me dit que je mérite le bonheur. Mais là encore, c'est ainsi. On ne peut se sauver que soi-même. Nos amis, proches, famille sont des aides (et j'ai la chance d'avoir une poignée de gens extraordinaires autour de moi) mais ne peuvent ni ne doivent être des béquilles. C'est vrai que ca peut faire mal, mais c'est la vie.<br /> <br /> Moon. Merci. C'est ça. Oui. Mes silences (même si j'ai compris autrement la question d'Emma, le silence des autres) Quand je me tais, c'est que je ne peux plus dire, n'en peut plus ou ne veut pas parler pour ne pas accabler plus encore les gens autour de moi. Si on me sollicite, alors j'aurais les mots, pour les autres, mais pas pour moi. Ce sont d'étranges silences qui en disent parfois longs, oui. Prends soin de toi Melle Moon.
M
Les silences sont remplis de tous les mots que l'on aimerait dire mais que l'on garde pour soi, comme une conversation qui continue mais dans l'esprit, le silence poursuit le chemin fait par la parole. Tes silences sont aussi palpables que tes mots, alors je crois les comprendre, peut être un peu trop. <br /> On se relève de tout. Vraiment de tout. On a mal à en crever mais on avance. J'ai confiance pour toi. <br /> *silence*
E
Salut, <br /> <br /> Je viens de te lire et de lire les commentaires. Je voudrais savoir si les silences des gens quand tu as besoin d'eux ne te rendent pas dingue !!!! J'suis dans le même cas à peu près, et ça me fait grave péter un câble.<br /> Ciao<br /> <br /> Emma
J
plein de bisous à toi...plein.<br /> :-)
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