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(Tout) et n'importe quoi.
30 mars 2008

Summertime is faraway.

rytai_melynes_ir_noras_uzmirst_by_devyniosUne journée dehors. Ou à dormir. Assise, les yeux fixes ou à courir partout sans rien regarder. Pour user le passage des aiguilles sur les heures mortes. A se laisser dépérir en oubliant les heures et les repères ou à respirer en prenant le temps d'écouter le souffle lent. Faut-il s'esclaffer ou se répandre ? Se rouler dans des cols roulés ou dans l'autobronzant. La chair de poule pour peau. J'écoute le silence, que j'invente peut-être. Frissons et mutisme. Faut-il crier au secours, enlacez-moi, rassurez-moi ou taire plus profond encore les murmures chétifs sous le flot de pensées assassines. Rien n'a de sens, je le sais bien. Sauf la vie et le bonheur des autres, tellement. A cajoler. Et encore. Le monde n'a pas besoin de moi. Faut-il continuer de nier ce savoir ? Se ruer vers les autres avec la peur au ventre d'être de trop. S'élancer vers les autres avec un élastique dans le dos, qui toujours ramène à soi. Prisonnière. J'enrage. Retour à la case vide. Allez en prison. Ne franchissez pas la case "départ" et ne touchez pas 20 000 francs. Perte pour perte. Mutineries des trop plein au nom du vide. Des faux départs sans cesse pris et qui ne franchissent jamais la ligne d'arrivée. Des idées fixes qui ne décolèrent pas. Faut-il effacer les traces ? Mentir de nouveau ou opter pour ce qu'on dit libérateur. Parler, mais que dire ? Que dire ? Les mots ne se forment pas. Tout est ignorance et indécision. Faiblesses. Noyades et respiration aléatoire. De beaux discours qui germent, des espoirs qui n'ont rien d'un plan de séduction ni d'une réponse à ce que l'on attend de moi. Et qui peinent pourtant à s'épanouir dans la pratique. Sur le bord des routes, dans le brouillard, opaques, perdus. Et l'écriture abominable, malade. Table rase aux assises rompues. Un livre pour sauver. D'autres pour les jours trop sombres ou esquisser les prémisses des questions sans significations. Mais qui contiennent la totalité des vérités. Entre les deux, le déséquilibre. Le bleu et le noir. Au contraste le plus marqué. Une chute vertigineuse qui en devient euphorisante. Et se rabâcher dans le silence que tout cela n'a pas de sens. n'est ni un but ni une voie. Un cul de sac, tout au plus. Mais ma vie a-t-elle un autre dessein ? Faut-il chasser l'idée réalisée ? Ou celle, encore, d'une bulle d'oxygène dans une veine. Ou, l'eau de la Seine dans les poumons. Faut-il se réjouir des successifs déficits, des traits qui redessinent les contours dans le secret de la salle de bain ou fuir, jambes à son coup sans plus de certitudes des destinations et de ce que sera demain ? Mieux ou pire ? Ou les deux en même temps, mon lieutenant. Changeante, impermanente, d'un pied sur l'autre recule et avance. Flanche entre deux raisonnements. Il faut choisir et brandir, mais quel objet saisir ? Elan brisé, sans cesse rejoué. Volonté instable qui tourne en rond. Toupie et girouette. Mal au cœur et haut le cœur. Pour trois fois rien. Passe par dessus la ceinture en éclats sur la porcelaine. Identité décimée. Qui se tapit dans l'ombre et l'appel de l'opaline transparence.

Summertime, par Louis Amstrong et Ella Fitzgerald, de Georgge Gershwin.
Pix By Devynios.

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Commentaires
Z
Le photos sont magnifiques, par ici !
A
Je relis tes mots, sur la première page. Et cette déclaration qui me vient en réponse à mes propos. "le monde n'a pas besoin de moi" > oui, mais moi j'ai besoin du monde. Pour aimer, pour m'oublier et me permettre de renaître, du monde pour m'aimer, aussi. Mais je n'ose pas m'accrocher au monde, je sais pas, par peurs. Et j'attends des signes, des mots, des gestes et attendre me fait mal parce que je me dis que s'il n'y a que du silence c'est que je ne mérite pas de signes, de mots, de gestes. Les provoquer aussi, quelque part, me fait mal, pour les mêmes raisons. <br /> Avancer, avancer. J'essaie, vraiment. Je tombe souvent, mais je suis encore là. Je sais que des choses sont positives, d'autres moins, que je peux m'en sortir, mais pas sans souffrir encore. Que des gens m'aiment, et que je les aime tant. Qu'il y a encore du chemin à faire. Je suis désolée de tomber si souvent. Je voudrais tellement y arriver, j'essaie, promis, j'essaie. <br /> je ne sais pas quand j'y arriverais, si j'en terminerais. Je ne sais pas grand chose en fait. <br /> Voilà, un commentaire pour ne rien dire, ou tout. <br /> <br /> Merci.
M
"Le monde n'a pas besoin de moi. Faut-il continuer de nier ce savoir ? Se ruer vers les autres avec la peur au ventre d'être de trop. S'élancer vers les autres avec un élastique dans le dos, qui toujours ramène à soi. Prisonnière."<br /> Et tout ce qui suit. <br /> Dépasser le présent et se dire qu'il est mieux que pire. Même si demain ne changera rien à ce qui s'est déjà passé hier, la semaine dernière et celle d'avant. Ou les années. <br /> Identité oubliée, matraquée, battue, jusqu'aux jours où les coups se feront moins violents. Mais pas décimée. <br /> <br /> Bises
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