Le chant des marins.

J'ai fait des ratures et des coulures. A même la peau. A même le cœur. A même les jours ou leurs lendemains. J'ai cherché mais ne me suis pas retrouvée. A ma place ne reste que la transparence de ceux qui ne sont rien, ne servent à rien. Je me trimballe dans les rues et sur le coton des nuits avec des silences plein les bras. Les traces des vomissures au fond des yeux. Des tonnes de manque de savoir. Savoir dire. Savoir croire. Savoir faire ou être. Il n'y a plus rien à détruire, rien n'a été construit. Alors j'attends et garde au chaud mes espoirs d'autrefois dont je renie aujourd'hui la maternité, mes rêves brisés. je n'ai dans le regard aucun éclats. Dans les mains aucun pouvoir. Même pas ceux des étoiles filantes que le ciel a abusé. J'oublie les manques. Je n'ai besoin de rien. De personne. Et tant pis s'il n'est pas sage de mentir. Sans connaître l'objet de l'attente faussée. De la convoitise viciée. J'attends que tombent paupières et bras. Et ne viennent que les désillusions. Des colliers de perles plein le cou. Tant qu'ils occultent ma vision, loin sur l'horizon. Les yeux noyés.
Comme une rupture en quête de son point de suture. En attente de couture ...
Je n'en suis que trop sûre. Elle ne viendra pas. Il n'y a plus rien à raccommoder.
Eparse et piétinée.

Je vivrais mille vies et dans mille pays, ça ne changerait rien
Car de mille pays, je reviendrais toujours m'éteindre entre tes mains
Si je m'y fais petit, allez, dis s'il te plaît que tu me reprendras
Juste pour une nuit que tu me reprendrais, je t'en prie, dis-le moi ...

Que la pluie dans mes yeux sera assez pour vaincre le désert dans les tiens
Saez.

June By HerrWilliam.

Comments

[Eliane.]

Juste, pensées matinales ma douce.
xxx