Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
(Tout) et n'importe quoi.
17 novembre 2008

(sans titre)

sdfdsf_by_edonaParis sous mes bottes. Et dans son ciel, le gris de novembre, du bitume, des nuits trop claires et des cœurs trop lourds qui ne vont pas par deux. Du poids du corps et des jours qui n'en finissent pas. En boucle l'album sur lequel je pourrais bien me foutre en l'air. Appel trivial de ces notes. Des appels muets comme des cris dans Paris, sourd dans sa beauté. Je cours sur les pavés comme je marche sur l'eau. Avec la conscience de couler. J'arpente les rues sous le ciel gris-rose de mes illusions perdues, en cours d'extermination. Coulent des taches rouge que seuls mes yeux sentent le long de mes bras. Frappent des coups que seuls mon estomac et les battements de mon cœur encaissent dans des sourires plus francs les uns que les autres. Plus rares les uns que les autres. Doucement le palimpseste vire au monochrome. Paris & ce que j'aurai du être. Fantôme bien trop opaque encore qui use ses talons d'orgueil dans les arrières cours. Les anti-chambres. Et chancelle sur quelques notes de silence. A pleine bouche, le vide. Paris & ce que je ne serai plus. Jamais. Je peux mourir en paix, presque. J'aurais tout connu. Je n'aurais rien connu. Pas l'indispensable, c'est sûr. Mais le manque ne sera jamais comblé. Chimère que de croire encore le renversement possible. Paris, je cours dans tes ruelles. Me sème. Me perds. Avale moi, comme je t'avale. Paris & ce que j'aurais pu être. Je m'en mets plein les yeux. Plein les jambes. Plein l'agenda. Plein les poches comme des cailloux qui abrègent la chute. L'envol. Je n'enlace pas. Je frôle seulement les devantures. Les âmes. Les possibilités. J'apprends à me passer de l'essentiel. 

By Edona

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Ce texte est tellement beau....
Derniers commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 92 679
Publicité