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(Tout) et n'importe quoi.
31 décembre 2008

Funambule.

Non. Je n'ai ni la mélancolie de l'année qui s'éteint. Ni l'envie de celle qui s'annonce. Toujours cette redondance d'années, cette litanie d'espoirs qui déçoivent et de pieds qui se traînent d'une solitude insondable, rivée au coeur et au corps. Je ne me fais pas d'illusions. Je ne suis pas de ce monde. Pas de cette vie. J'aime ceux qui se battent et qui vivent, qui vivent malgré tout et chaque jour tentent de faire leur, leur propre existence. Mais je ne suis pas de ceux-là. Mais de celles des sombres arrières cours. Je survis en espérant aider d'autres à vivre, qui m'oublieront une fois leur élan pris. On dit quitter ce monde est égoïste. Que c'est signer un aveu de faiblesse de sa lâcheté la plus entière. Que c'est une honte. Qu'on ne peut pas à ceux qui nous aiment. A ceux que je détruis par le simple fait d'être sans parvenir à vivre. Alors j'ai cédé. Pour ne pas être celle qui porte encore les coups, mais celle qui en silence les encaisse. Je vis pour. Parfois par, tout ceux que je blesse depuis des années, des mois. Je m'accroche en me fondant en eux pour ne pas les blesser. Me donner une consistance et une présence à leur yeux. Me garder au fond du coeur une raison de vivre encore, même infondée, même erronée, même irrespectueuse. Il faut parfois choisir de porter un coup plutôt qu'un autre. J'ai tranché. Un mal pour un bien, ou presque. J'encaisse, tout ira bien tant que le rideau de la mascarade tiendra. Tant pis je me sens plus encore une imposture, une erreur, une ordure. Ma disparition ne serait-elle pas davantage un soulagement pour ceux que je maltraite en perdant le sourire ? N'est-ce pas mentir ? N'est-ce pas malsain d'être là pour les autres, toujours, sans ne jamais être là pour moi ? Et je suis cette menteuse qui profère des conseils qu'elle ne suit. Je ne suis pas de cette vie. Non, décidément, je ne me fais pas à la vie. Comme de 2008, je n'ai pas envie de 2009. Ou plus envie de laisser croire. Plus la force de jouer le comédie, de laisser penser que j'aurai la force de lui survivre.
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Commentaires
A
Merci pour vos mots déposés.<br /> Pas de réponse à écrire. Mais j'ai lu. Ecouté.
M
Je préfère croire, crier aussi fort que possible en dedans que ces angoisses de demain, d'une année qui s'additionne aux autres, angoisse chevillée au corps, a la gorge, a la voix, qui suinte par tous les pores, elle est passagère, elle est la en permanence mais elle se tais par moments et enfin on parvient a mieux respirer. <br /> Je ne sais pas ce que je pourrais te/vous dire d'autre, tant de choses c'est certain, mais ta tristesse t'appartient et je ne saurais qu'être la, maladroitement, par pudeur. <br /> Parce que 2009 aussi a en chialer la nuit, a se dire on recommence encore, une autre annee vecue comme l'anniversaire pathétique de cette vie malade et angoissee. Et biensur, tout ce qu'on ne dit pas ou qu'on balbutie a peine avant de reculer et de se taire. <br /> <br /> Mais les avancees, les projets, les jolies formes que les choses prennent, continer a grandir, en parallele de ces pages, ici. <br /> <br /> Pensees et espoir souffles. Et samedi. Bises a vous trois <3
#
Je ne sais que dire. Tant de chagrins. Tant d'interrogations. Que je partage. Rester, ou ne pas rester en Vie. Rester pour les autres, qui nous renvoient leur déception à notre égard en pleine face, quel paradoxe. J'ai les mêmes tourments. Enfin presque, chaque histoire est différente. Mais. Je sais une chose. Je ne veux pas que tu meures. Je ne sais pas pourquoi (compte tenu de l'atrocité de nos vies), je sais pourquoi (parce que nous tenons à toi, que tu es riche. D'une richesse admirable). Quel commentaire pourrave. Je suis désolée.<br /> <br /> Tendresse.
A
Je repensais à mon message ce soir. Et je me disais qu'il lui manquait une nuance, plusieurs. Notamment que 2008 a été la concrétisation de belles rencontres, de projets, d'avancées.<br /> Mais il est vrai que je suis très fatiguée et plein de doutes, de réticences fasse à une nouvelle année que je ne me sens pas de taille à affronter. <br /> Je me tais.<br /> Les mots ne viennent pas. Je réessayerai peut-être de dire, à moins que je supprime.<br /> Mais merci et mille pensées de là où tu sais.
A
J'étais venue là déposer quelques pensées pour ce soir, ne songeant pas à y trouver ces lignes. Lignes emplies de chagrin et de douleur.<br /> Une lecture aura suffit pour que je ne puisse en croire un mot, pour que je ne veuille pas en croire un mot. Pourtant je sais que ce que tu dis est vrai, que c'est ton ressenti, en provenance du fond de tes tripes. En moi il y a ce "non!", qui colle à mes paupières. Et j'aimerai te dire que tu te trompes, que c'est illusion de croire que tu fais souffrir ceux qui t'aiment.<br /> <br /> Je ne peux te contredire en étant convaincue, toute sourire pour parvenir à t'arracher un soupçon d'espoir. 2009 est un prolongement de 2008, les bonnes choses et les moins bonnes. Mais je ne peux non plus te souhaiter de continuer sur cette pente. Puisse 2009 amoindrir les tristesses au profit des bonheurs de passage. Certains peuvent rester.<br /> <br /> Mais la douleur sourde dans tes tempes ne peut que résonner dans les miennes. A quoi sert une année de plus si c'est pour se faire des ampoules à force de rester accrochée à une branche qui ploie trop souvent? Les gens heureux te/nous répondraient qu'il ne faut pas lacher, qu'il faut tenir, qu'il faut continuer à y croire.<br /> Ne comprennent-ils pas que parfois on a plus envie?<br /> <br /> Pardon pour ce message on ne peut plus négatif, je ne pouvais rester muette, face à tes mots et au reste. Face à toi. Tu peux le supprimer si tu le souhaites. Pensées de "là-où-tu-sais", à gauche.
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