La nuit, je rêve.
Quelques fois, je voudrais que tu sois là, que nous ayons dépassé tout cela, pris ces sentiers escarpés qui nous méneraient à nous. Que les mains qui tremblent et les silences gênés soient déjà du passé. Je voudrais cette chance là, sans conte-partie. Je voudrais que tu sois à moi, et moi à toi. Ne pas avoir à te partager avec une autre aussi, qui patiente, innocente, quelque part dans Paris. Ne pas avoir à t'attendre pendant que tu vis avec elle. Mais pour arriver à cela, il faudrait que tu fasses les premiers pas. Car je n'en ferai pas d'autres. Je ne veux pas te séduire à tout prix. Si tu m'y obliges, je reculerai. Je n'aime pas le jeu de la séduction : dans les preuves à te donner pour que tu me regardes et me considères il y aurait trop de mensonges. Je n'ai rien à t'offrir. Malgré ce que je suis, il faudra que tu trouves une raison de marcher à mes côtés.