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(Tout) et n'importe quoi.
31 mars 2007

Echec & Mat.

Evasion_by_bonbon_A6dule

Tu croyais que tu pourrais tout oublier. T'oublier. Un peu au moins. Cette partie de toi qui te fait vaciller dans les couloirs du métro. Qui te glisse sur le bord du quai. Cette partie de toi qui transforme tes draps en relique de mascara. Cette partie de toi qui ne croit plus en un lendemain pour elle-même. Seulement à une succesion de faits anodins et ternes. Que d'autres irradis de leurs présences. Mais qui n'est peut-être pas une vie, dit-on. Mais tu ne renonceras pas à ce plaisir. Se serait te faire trop de mal que de te priver de tenter de mettre du bleu aux cieux des êtes solaires. Même si tu le fais parfois mal. Et que tu t'en veux. Cette dernière bouffée d'oxygène, tu ne voudrais pas la laisser se dissoudre. S'ils veulent encore de toi, tu seras là. Tu le leur promets dans un serment dont ils ne connaissent ni l'existence ni la teneur. Cette partie de toi qui voit ta fin à chaque instant, les yeux ouverts. Cette partie de toi qui creuse tes cernes et ton estomac sans foi ni loi. Cette partie de toi que tu ne comprends pas. Mais te régit. Tu croyais au moins ne plus pâtir de toi. Te mettre assez de côté pour ne plus ressentir que les petits plaisirs. Que le silence serait une force. Il n'est pas un refus de confiance. Juste une incapacité. Que tu voulais retourner à ton avantage. Et te rassurer de n'être de trop. Tu croyais ne plus t'imposer ni te subir. Que tomberait la carapace de souffrances qui t'ôte toutes chances d'être. Et d'aimer celle que tu es. Tu croyais bien faire. Pour faire taire les heurts en détournant le regard. En portant tes yeux sur les sourires. Même s'ils ne t'appartiennent pas. Tu croyais dur comme fer te faire la belle par cette échappée. Parce-qu'il n'y a plus qu'eux qui te maintiennent à flot. Et puis. Tu as beau fuir. Tout déborde. Tu n'as plus envie de parler de toi. Il n'y a rien à dire. Juste le silence qui puise ses mots dans tes fuites. Que tu t'épanches. Ou que tu te reclues. La seule différence. C'est le mal que tu répands. Celui qui fourmille en toi atteint bien trop ceux qui ne devraient recevoir que des couronnes. Tout revient. Rien ne disparaît. Rien n'avait disparu. Et tout reprend des forces quand tu oublies d'oublier. Quand une faille devient béante. Agressée par tes ongles. Tu n'es que plaie craquelante. Tu t'empoissonnes de toi. Tu détestes tout de toi. Chacun de tes mots. De tes gestes. De tes silences. Chacune de tes pensées. De tes actes. De tes actes manqués. Tu hurles lèvres closes. Tu implores les larmes de sécher à l'intérieur. De ne brûler aucune parcelle de cette peau qui te répugne tant elle s'étend. Peut-être bien qu'au fond. Tu te délites. Oui. Avoue-le. Doucement, tu t'effaces peut-être bien. Derrière tes absences. Tes faiblesses et tes boucliers. Tes coups d'éclats. Lentement. Tout se délie en toi. Plus rien ne se tient. Mais tu ne veux pas le voir. Non. Je sais. Tu ne le peux pas. Et puis. A quoi bon ? A quoi bon disserter sur ces maux qui n'en sont pas. Qui ne mérite aucun égard. Pas même le tien. Ils s'en servent pour reprendre des forces et te sauter au visage. Tu cours, tu cours et tu tombes à l'ombre des paupières. Cela n'a pas d'importance. Ou peut-être. Un jour. Ou jamais. Tu cesseras. Tu croyais que cela passerait. Avec le temps et l'indifférence. Mais tout gronde. Tu étouffes de toi dès les premiers pas à l'air libre. Que tu enchaînes comme les désertions. Les images affluent. Des mains transpercent ce corps qui t'étrique. Et en sort tout. Absolument tout. Les mains de qui ? Comment ? Au fond, cela ne change rien. Elles feraint presque du bien. Tes ongles se plantent parfois. Mais rien ne rompt sous leur pression. Dans tes yeux seulement. Ces mains étalent de long en large sur une quelconque table. Et les disséquent. En petits morceaux. Estomac. Tripes. Intestins. Et autre oesophage. Graisse. Captions. Liquides et cerveau. Tout ce qui traîne par là. Ce qui grangrène. Cela t'obsède. Cela s'anime devant tes yeux. Quelque soit la vue que t'offre Paris, le bitume ou le ciel. Tu tais tout. Et prie la nuit pour que le silence s'agite en mots. En élucubrations. Mais les retenues effacent. Une à une. Les lettres de la négative. "Il ne faut pas". Devient "Il faut". Tu marches, tu marches. Sous les cieux. Clairs ou osbcurs. Mais tu n'as pas de but. Ce que tu croyais en être se révèlent être des placebos. On ne vit pas comment ça. Mais tu continueras ainsi. Juste pour quelques sourires. Et que les coups s'entassent. Qu'importe. Que tu tombes ou non dans le poison que tu es. Et tout reflue à la surface. Du vide sur du vide, rien ne se dessine.

 

By Bonbon A6dule

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Commentaires
D
Un seul et unique mot : wow . Rien d'autre , c'est formidable ce que cette personne à écrit . Je voudrais te remercier , tout simplement de m'avoir donner la chance de lire quelque chose d'aussi .. réel .
A
Bisous en retour Angie. Ne t'en fais pas surtout.<br /> <br /> Bubulles, don't worry. Tu ne me blesses pas. Juste une mise au point avec moi-même. Toujours cette peur débile d'être mal comprise, et d'engendrer je ne sais quoi... Bref.<br /> Les larmes étaient là et sont là, avant ton mot.<br /> Merci pour tes mots.<br /> TC too.<br /> <br /> Marquise. Viiiii :) demain peut-être si je ne tremble pas de trop.<br /> J'espère que cela va un peu mieux. Et que le soleil de ce dimanche sera venu jusqu'à toi, jusqu'à vous. J'avais entendu hier soir, au Jt de nuit, la victoire de Bordeaux, tu n'as pas échappé à mes pensées :) D'ailleurs, elles partent encore en ce moment vers toi avant que je ne grimpe à l'échelle. Enfin, si j'arrive en haut... Trop lourde et trop chancelante pour crier victoire avant que la masse ne s'étalle de ton son poids sur le drap housse.<br /> Douce nuit. Biz
A
Tu me racontera...:)!<br /> Là, Noïse se repose et Bordeaux est sur le point de battre Lyon....<br /> Soirée douce..Un peu d'ivresse due à la fatigue, un peu de douleurs, des restes d'il y a une semaine....<br /> Sa première semaine s'axhève. elle dort. je prend ma douche et je vais au lit. <br /> Prends soin de toi. Vraiment beaucoup. et qu'on se revoit très très vite. Et mes vengeances m'appartiennent. pour les mêmes raisons que pour toi... ça mefait plaisir....
B
Non, la procuration n'est pas du registre du vol, je ne l'entendais pas comme ça, désolée si je t'ai blessée.<br /> Ce que je voudrais qu'il t'arrive, c'est le même "traitement" que tu réserves aux autres, que tu te sentes "légitime" d'être prête à recevoir sans qu'une voix avant ou après vienne te gâcher de questions sur le fait de bien le valoir ou non ...<br /> Pour le reste, je comprends bien, je dis la même chose "aimer est plus fort que d'être aimée".<br /> Mais que cela ne te fasse pas occulter, même si tu n'as pas envie de l'entendre ou si tu doutes de la faisabilité, que JE T'AIME (comme elle ou lui ou eux ou elles), VRAIMENT, du seul organe qui dise la vérité et qui voie tout : le coeur.<br /> Plein de pensées et le seul vol dont il est question ici est celui de l'eau salée que je suis navrée d'avoir faite couler <3
A
Pensées.
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