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(Tout) et n'importe quoi.
27 avril 2007

De l'évidence même.

marieantoinette16Je l'ai toujours su. Dans le silence des larmes que j'essuyais sur ses joues. Parfois. En diverses occasions. A sa façon de me serrer contre elle. Sans raison, le plus souvent. Soudainement en demande. En attente. Besoin troublant. Le souffle court. Le coeur comme un poing fermé. A ses absences, les yeux dans les vagues, aussi. Mais aucun mot n'avait été prononcé. De frêles tentatives dont je n'ai que des bribes de souvenirs. Et une expression. Récemment conseillée.
Et j'ai fermé les yeux. Par facilité peut-être. Ou par manque de répondant. Pour jouer à l'ordre établi. Mais aujourd'hui. Comment le nier encore. Elle est malheureuse. Ou rarement heureuse. Elle aurait pu avoir une autre vie. Mais. Au nom de ses enfants. Elle n'a pas déposé ses valises assez loin. Elle aurait pu vivre autre chose. Autrement. Et ne rien regretter de ses choix contraints. Elle ne dit rien. S'y est faite. Et en prend son parti. Sans oublier de rire. Mais dans le fond ? Elle n'a pas la vie dont elle avait rêvé. Je crois. Ratée ou pas. Je ne sais. Ni ne jugerais. Cela ne m'appartient pas. Mais. Mes questions. Et ses réponses. Les trémolos de sa vie la trahissent. Je la connais. Sans la connaître. Mais je lui ressemble tant. Finalement. Pas seulement de visage. Je la comprends. Un peu. Mais trop bien. Nos mêmes souffrances. Silencieuses. Et ces parts de moi que je ne sais assumer. C'est un peu d'elle que je renie. Et ce que je n'ignore pas sont des certitudes. Elle cache ses larmes derrière des rires gênés. Là. Quand elle me répond. Comment ne pas s'en vouloir. De tout le temps. Toutes les opportunités. Que je lui ai fait manquer. Seul, beaucoup nous échappe déjà. Alors. Avec. Un poids à chaque pied. Pour son envol. J'en ai été un des deux. Sans le proclamer. Sans le vouloir. Mais c'est pourtant la triste réalité. Elle n'avait rien dit. De ses projets. De ses idées. De ses doutes. Elle nous a juste embarqué un jour. Et n'a plus évoqué le départ. Plus loin. Au soleil. Pourtant, il la hantait. Je n'ai rien vu. Rien su. Et rien pu apaiser. Elle a tout suspendu. Pour ne rien perturber. Ou pas davantage. Ne pas nous blesser. Je l'ai contraint à la rétention. Et dire. Que pour ce qui lui a. Leur ont. Echappé. Je leur en ai voulu. D'être témoin. Et pris à partie. Mais ce n'était rien. Face à ce qui a du la ronger. En bas du papier. La signature. Et pas d'heures de voiture à rajouter.  Et sa vie entre parenthèses. Elle aurait peut-être été aimé. Plus fort encore. Se serait senti plus viviante encore sous d'autres cieux. Plus libre. Tous ce qu'elle n'appelle. Pudiquement. Pas des sacrifices. Qu'est-ce d'autres alors ?! Qu'en ai-je su ? Que lui ai-je rendu ? Comment l'en ai-je remercié ? Et même aujourd'hui. J'ai même peser plus encore sur ses malheurs. Ses doutes. Rien donné. Juste imposé. Les douleurs qui me brûlaient. Pas su l'aider. Ni la soulager. Ne refait-elle pas le fil d'une vie perdue. Pas même tentée. Et aujourd'hui. Elle n'est pas plus heureuse. Je le vois dans ses yeux. Dans ses colères. Das son impuissance et la prison qui la maintient là. Pourtant. Dans les bras de cet homme. L'aime-t-il vraiment ? Et elle ? Elle n'a plus le choix. De la direction de sa vie. A présent. Et c'est en partie de ma faute. Je l'ai condamnée. A rester. A dépendre. A reprendre le fil d'une histoire peut-être. Elle est enchaînée. Pour ne pas avoir voulu que ses enfants le soient. Il y a des évidences. Des vérités. Qu'on n'aime pas savoir. Même si elles sont déjà connues. Ressenties.  Que sa mère est malheureuse. Ou pas assez heureuse pour répondre à toutes ces qualités. C'est. Pour moi. Une des pires. Mais. Je refuse de fermer les yeux.  Pas de nouveau. Elle vaut mieux. N'a pas connu de retour de monnaie. Mais devrait avoir mieux. Pour tout ce qu'elle a fait. Qu'elle est. J'aurais du faire quelque chose. Mais. Je ne sais pas. Comment. Pardon Maman.

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Commentaires
A
Les superlatifs. C'est un gros problème. Dixit le psy. Lol. Je suis même pas drôle. Pathétique bie comme il faut. On peut surtout dire qu'elle a une fille folle et de trop.
D
On n'a rarement la vie que l'on se plaisait a réver timidement au départ je crois,mais je ne pense pas qu'elle regrette quoique ce soit,surtout avec un enfant si attentioné et délicat (et je pourrais en mettre des superlatifs je crois.)<br /> Bisous magiques..
A
Je sais qu'à un moment, les rôles s'inversent. Et nous prenons soin de nos parents. Sur certaines choses, j'ai mi un véto. Estimant peut-être que trop tôt, trop jeune, les rôles s'étaient inversées. Que j'avais vu, fait, dit des choses qui n'étaient pas de mon âge. Alors aujourd'hui, sur certains points je me tiens à distance.<br /> Depuis, je ne sais pas. Elle a toujours pris soin de moi aussi, mais je ne peux m'empêcher de le faire pour elle aussi. Complexe. Difficile de trouver sa place parfois. A prendre tour à tour des places différentes, dse rôles qu'on s'échange. Me sens encore tellement "petite" parfois. Ou peut-être que je me rends "petite", fragile. Me tais, vais me perdre et me remettre à l'envers. Déjà les yeux humides. Chut. Pas le moment.<br /> Mici.<br /> Re-Biz. Lol. ;)
A
Bon séjour parisien Moon ;)<br /> Biz.<br /> <br /> Marquise. D'en avoir parlé hier, ça m'a fait du bien, et m'a fait réfléchir. Et notamment à ce côté que oui, ils font tous ce genre de choix, que nous les feront peut-être aussi. Et me suis faite la même conclusion. M'y attèle, tant bien que mal. Mais m'y emploie.<br /> Prends soin de toi aussi. Pour ces raisons, et d'autres ;) Bisous partageables ;)
A
qu'on fait pour les siens on les assume. c'est dur. mais ainsi. Nos parents ont fait des choix, pris des routes en toute connaissance de cause ou en demi connaissance. nous, nous n'étions que des inconscients. Mais ces choix nous les refaisons à notre tour, par amour ou pour nos enfants.. Et même si on peut le sregretter, ce n'est pas de la faute de ceux pour qui on a fait ce geste. c'était un cadeau ce sacrifice là. gratuit. <br /> prends soin de toi mercredi. oeut être le plus beau cadeau que tu puisse lui faire. Une façon de dire que les choix ils ont eu raison de les faire... même si parfois nous on doute.
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