Again.

Ce soir. Comme tous les soirs. Chantent d'autres. Ou. Ironiseront d'autres.
Ca ne va pas.
Pas du tout.

Mais quand cela changera-t-il enfin ?
Mais vraiment.

Rien n'est inépuisable.
Et certainement pas moi.

By  Pyromaniac

Comments

[Aphroditee]

Je ne te connais pas, c'est vrai, aussi je m'excuse par avance de ce que je pourrais dire qui pourrait te choquer.
On dirait que tu te plains de ne pas être satisfaite de ta vie, de ne pas être heureuse, mais surtout de ne pas en avoir le droit.
Tu AS le droit de ne pas être satisfaite de ta vie. Je connais cette sensation, on a l'impression qu'on a tout pour être heureuse, ou en tous cas, plus ou moins, et nos proches nous rabachent que l'on devrait l'être mais on ne l'est pas.
Parce que ce qu'on a ne nous convient pas, parce qu'on voudrait plus, parce qu'on veut une vie qui nous plaise à nous, pas une vie dont se contenterait les autres.
Tu ne vis plus, tu survis. Tu es dans le déni de toi, de tout, de ce que tu penses, de ce que tu es, de ce que tu as.
Ce que tu as n'est pas assez bien, ce que tu es ne mérite pas d'être aimé, ce que tu penses est sans intérêt à tes yeux. Tu voudrais hurler ta tristesse, ta peine, t'arracher les cheveux ou les yeux, te griffer, pleurer, frapper, que quelqu'un comprenne...
Ta violence intérieure voudrait s'exprimer, tu souhaiterais peut être que quelqu'un, enfin, se rende compte que ta vie n'est pas celle que tu désire en ce moment, et tu as une contradiction intérieure qui t'étouffe.
Parfois, on a un profond besoin d'être aimé, sans avoir l'impression de pouvoir aimer en retour..
On veut être compris, sans comprendre ceux qui nous entourent.
On veut vivre, sans vouloir de la vie que l'on a.
Je ressentais encore plus cette dualité du choix quand je lisais Macbeth... "Mourir, dormir.../To die... to sleep"
Lorsqu'on est au plus bas, au plus mal, qu'on nous dit qu'on est dans un tunnel, mais qu'on a l'impression d'être plutôt dans un puits dont on ne peut sortir, dormir reste l'échappatoire.
Parce que lorsqu'on dort, on ne pense plus, on ne ressent rien, on se rapproche de la mort parce que l'on se sent sombrer dans l'inconscient... On ne contrôle plus rien, mais pour une fois, on a rien à contrôler.
On ne pense plus, et notre vie matérielle s'arrête jusqu'au réveil.
A un moment de ma vie, je n'ai pas arrêté de dormir pendant un mois. Parce que si je ne dormais pas, je pensais. Et si je pensais, je pleurais.
Or, pleurer fatigue, et fait ressasser ce qu'on veut oublier. Cela nous rappelle qu'on est là, conscient, que non seulement on vit, mais en plus on vit mal, ou plutôt on ne vit pas ce qu'on veut.

Et puis après, on souhaiterait juste que quelqu'un nous rappelle qu'on existe. On veut ressentir, tout, très fort.
On se rapproche du sadomasochisme, tellement on veut être sûr qu'on est encore là... On veut que si quelqu'un nous prend dans ses bras pour nous réconforter, qu'il nous serre fort... si fort... Tellement fort qu'il pourrait prendre notre douleur, ou nous la faire oublier.
Il y a des passes de la vie qui semblent sans fin. On ne sait pas comment se relever alors on préfère rester allongée... Et dormir... Ou mourir.. Après tout, quelle différence?
Eh bien la différence existe. Et Gosh! qu'elle est importante!
La dernière fois que je suis passée par ce que tu vis, je ne me suis pas relevée pour moi, mais pour les autres. Pour ma mère, qui allait mal, et pour qui je ne voulais pas être un poids. Pour les gens qui tiennent à moi, et qui désespéraient de me voir ainsi, sans rien y comprendre.
Ca a été mon moteur, et puis finalement, le puits était bien un tunnel... Ca l'est toujours à ce qu'il parait.. Un tunnel dont j'ai vu la lumière, qui, si on regarde bien est toujours là.

Pendant toute cette période, je n'ai jamais pu me faire du mal. Je relativisais la souffrance et la mort... Mais le suicide ne m'est jamais venu à l'esprit comme une possibilité.. Peut être parce que dans mon désespoir le plus profond, je savais que je n'étais ni assez lâche, ni assez courageuse pour me faire du mal, ou pour décider, moi-même, de tout arrêter.
J'ai finalement décidé que pour les courts instants de bonheur que j'avais déjà vécu, je devais continuer ce combat qu'est la vie.
Pour en connaître d'autres.
Pour connaître un amour sans souffrance un jour.
Pour rencontrer des personnes qui me comprennent un jour.
Pour pouvoir continuer à espérer, toujours.
Les petits bonheurs forment le Bonheur.

Lorsque tu n'as plus de force, de vie, de rêves, ni d'espoirs... retrouve une lueur en toi, et retrouve au moins un espoir perdu...
Cet espoir peut tout signifier et surtout, peut te faire non plus survivre, mais vivre.


PS: Tu peux trouver cette lueur d'espoir en toi, mais aussi chez les autres, chez un inconnu total et profond, dans un texte, une chanson, dans les yeux d'un sdf sur le parvis d'une église, dans le sourire d'un bébé encore innocent et inconnu de la souffrance et du malheur, dans une discussion, n'importe où...
L'essentiel est de la trouver, mais elle est là.
Si tu perds foi en toi, en ta vie, et en ce qui t'entoure, garde au moins la foi de retrouver une lueur d'espoir...
En espérant te lire un autre jour...
Bien à toi,
E.

[m.]

si

[Nephthys.]

A défaut de n'avoir les mots, à défaut de ne savoir quoi faire, juste des douceurs et des câlins. Je pense fort à toi ma belle fée.

[al]

coucou

je t ai ajouté à mes liens

bisou!

et courage

[Angie]

C'est comme si j'entendais une toute petite fille crier qu'elle veut qu'on la prenne dans ses bras et qu'on la serre tout près du coeur pour faire sécher ses larmes.
Oui, je crois que cette petite fille a bien trop souffert.
Il faut guérir cette petite en toi.
Tu vaux plus que tu ne crois, je n'en démordrai pas.
Ne t'abandonne pas.
Tu as mon soutien.