Asphyxie.

A trop vouloir me trouver, je me perds.

Falling Down sous les pluies diluviennes.
Des banalités qui blessent au-delà du concevable. De l'excusable. Qui ne s'expliquent pas. Ou difficilement, et  à l'ombre de la confiance donnée. Oui. Je suis en retard sur bien des choses. Ces petits riens qui ouvrent les yeux, creusent les sillons des défaites et des capitulations. Une série de contradictions qui ne trouvent pas de point final. Pas même de suspension. Le temps de reprendre mon souffle. Ce ne sont pourtant que des petites choses que tout le monde connaît, vit. Des obstacles que tous ont à franchir. Et dépassent. Le plus souvent sans même s'en rendre compte. Sans se poser de questions. Interrogatoires tortures dont je ne trouve pas le mode pause. Je butte. Trébuche. Là où l'inconscient avait peut-être déjà plongé. Hier ou il y a longtemps. Le visage dans la boue des doutes et des angoisses nocturnes, peut-être, j'en avais oublié de manger. Déjà. Bouche et yeux clos. Comme le coeur. Face à ces infranchissables petits riens. Oui. Des petits riens. Dont je fais, moi seule, un Everest, peut-être bien. Ultra-sensible, à en frôler le ridicule. Allergie aux petites choses de la vie qui coulent dans les veines. Des insignifiances, certainement. Mais qui me laissent au pied du mur.
C'est risible. Je le concède.

Carousel of  Life  By  Angelreich

Comments

[mrs ko]

j'aime beaucoup la première phrase...je crois (enfin j'aime croire) qu'avec l'âge, ces everest à grimper tous les jours deviendront des simples petites collines.
j'attend la vieillesse, la sagesse...

[Ankylosée]

... que tout le monde n'est pas fait pour être heureux.
Des petits instants de bonheur, j'en connais. J'ai des fournisseurs officiels et un oeil sur les petits riens qui en offrent...

[jean-a]

Non....cela n'est pas risible, ce qui l'est et est frustrant pour nous, qui avons le privilège d'être heureux, c'est de ne pouvoir possèder les mots, les arguments pour atténuer des souffrances morales que l'on comprend parfaitement mais contre lesquelles nous rencontrons un sentiment d'impuissance...

J'aimerais possèder tes mots, mais ceux du bonheur...