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(Tout) et n'importe quoi.
28 juillet 2007

Vogue la galère. Le sinagot.

__rouge___by_VIOL_HAINE


I_Want_I_Need_by_medusa_terata


K_2_04_by_VIOL_HAINE


Trop de choses. Ou pas assez. Sur les flots à l'aveuglette. Rivière de mots. Et raz-de-marée de silences. Et s'engouffre le vide. Dans la cale. Prends l'eau. Et tangue. Sous la ligne de flotaison, la pesanteur. Raye le bois de la coque. Et déchire la grand voile. Les amarres raclent les fonds vaseux. Nuages de décombres. Et arrière goût amer sur saveur de sel.
Dans le même souffle d'Eole, je flotte et coule à flots.  De l'écume sur mes voiles brunes. Elles ne sont pas des ailes. Et ne me mènent pas vers le large. Pas plus que vers la plage.  Le navire pique. L'étrave hésite. Sur sur le pont pas d'horizon. Ni d'aube au crépuscule. L'étendue miroitante de l'infini nulle part réflechit un ciel livide. Sans contraste ni identité. L'éternel ailleurs à perte de vue. Le gouvernail traîne à la dérive dans le sillage de mornes vaguelettes. Pas d'écho. La poupe se prend pour la proue. Et la figure de proue saborde les espoirs. Largue au large les bouées de secours. Blèmes bulles à la surface de l'écran mouvant. Ne pas se pencher au-dessus de l'eau. Risques et périls.
Au fond déjà, l'ancre. Une chaîne qui cède. Je cherche des yeux le phare.  La tour de garde. Eteint. Je suis à la dérive. Sans un rocher pour échouer ma carcasse. Voguer. Comme on erre. Sans savoir pourquoi. Ni comment. Quand l'habitude érode. Rouille les bordés de la coque. Le coeur. La foi. Se grippent les rouages des voiles. elles demeurent enroulées sur leurs certitudes. Et n'affronte ni les vents ni les grins. Bien qu'elles s'impatientent. S'effilochent les cordages. Dans la poulie, un cri. Le déchirement. Et s'abaissent les paupières sur des hublots nébuleux. Mouvement sans élan lancé. Pour la beauté du geste. Pour la folie de l'espoir tenace. Un coup de rame. Un autre. Le vent ne rue plus dans les brancards. En route pour un banc de sable. A quai. Ou sous marin. Pour un voyage sans fin comme une histoire sans sens.
Bien sûr. J'ignore tout. Et ne méconnais rien. Tout n'est question d'élocution. De voiles à déployer. Ou à rabattre. Dans le juste temps. De ligne de fuite à tenir. Ou à fuir. En temps voulu. Et. Je n'ignore rien. Et méconnais tout. Mer et matelot. Passée par dessus bord. Mauvaise manoeuvre et dématage. Et la coquille vide chavire. La tête à l'envers. Sans possible accostage. Ni même échouage. Entre deux eaux le tango du mal de mer. Du mal d'être.


You_Are_Behind_The_Wall_by_ElifKarakoc


1. Rouge  By Viol Haine.
2. I Want I Need By Medusa Terata.
3. K. 2-04 By Viol Haine.
4.
 You Are Behind The Wall By ElifKarakoc.

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Commentaires
M
Bonjour :)<br /> Tout simplement parce que j'adore ta facon d'écrire...ces mots, ces sentiments, ces images qui s'entremêlent si jolimment...<br /> Ravie c'avoir découvert cette petite merveille :p!<br /> <br /> xXX* Kisss *xXx
L
suis à quelques minutes de chez toi... 2 stations de métro, pas plus, il y a de la lumière aux fenêtres et plus bas, sous le balcon, je vois la quai et Paris, sa plage. Jusqu'à vendredi voire plus.<br /> TC
A
(...) Que c'est beau. Dans le hâché des mots et l'âpreté du voyage en eaux troubles, je retrouve des accents des mes naufrages.<br /> Que dire? Nagez. Nagez. Nagez.<br /> Je vous embrasse, sans vous connaître. A.
L
Etre désolée de ne pouvoir t'aider.<br /> Situation similaire, alors basta.
M
blog découvert grâce à Petite Momie...<br /> <br /> et je ne vais être guère original en écrivant que je trouve ton blog et tes textes très beaux...<br /> <br /> manul
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