Embrasement.

Il ne reste que les insomnies.
Et d'ailleurs, je n'ai plus sommeil.
L'envol du trivial. Une à une les nécessités s'éloignent.
J'aimerai croire qu'ainsi mon quota de vie passera plus vite.
A être usé jour et nuit.
Tout est leurre.

Et peu importe les besoins et les manques.
Les envies et les erreurs.
Les silences qui n'auraient du être que cris.
Que poing tapé sur la table.
Eclats de rire qui n'ont pour écho que larmes de nuit.
Rien n'aurait jamais suffit.
Je le sais maintenant.
Rien ne comblera l'immensité des besoins.
Des envies. Des rêves. Des lacunes.
Il aurait tant fallu. Beaucoup trop.
Ce n'est pas réalisable.
A peine envisageable.
On ne peut vivre avec tant de besoins.
Tant de vides à combler.



Il ne reste plus qu'à tout oublier.
Effacer. Une à une les traces.
Les rêves qui ne portent plus.
Et avancer comme si de rien n'était.
Vidée. Vide. Et poussée par les "il faut" quotidiens.
Passé rayé, et avenir stupide.
Avancer jusqu'à la fin. Une vie durant.
Tenir le rôle, droite, et tirer sa révérence à l'heure dite.
Ou juste avant, au coin d'une rue. L'air de rien.


Et, Brindille.

On finit tous à terre
A chercher les morceaux.
Au bord du précipice.
A deux pas du grand saut.

Saez - Ceux qui sont en laisse.
By Soheir.

Comments

[Ankylosée]

J'aurais bien envie d'être de nouveau la Brindille. Celle d'avant. De n'être qu'une Brindille qu'un léger souffle ferait disparaître. Un rien pour un rien.

[Ankylosée]

Bises demoiselle ;)

[Eliane.]

Tu resteras toujours ma Brindille.
Quoiqu'il advienne. :)
xxx