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(Tout) et n'importe quoi.
31 juillet 2008

Au delà.

Concinnity_II_by_SeaFairyLasse d'être sa bouffée d'oxygène. Cela me prive d'air. De mon air.
Celui auquel je devrais avoir droit. sans autre forme de procès.
Je n'en peux plus de ce rôle dont je ne parviens plus à sortir. Je ne pourrais pas m'affirmer. Alors qu'il le faudrait. Dans ce domaine comme dans tant d'autres. Cela devient urgent. Mais tout se lie. S'entremêle et se compacte en un imbroglio impénétrable. Et je n'en viens plus à bout. Je m'y perds.
Je sais trop bien que cela lui ferait du mal, bien trop de mal si je coupais les cordons pour jouir de ma liberté. Prendre enfin mon envol que les kilomètres n'ont en rien assurés. Blesser sans en avoir conscience, c'est une chose. Mais agir tout en sachant la violence du coup porté, c'est autre chose. Et je suis incapable de lui porter ce coup là. C'est lâche, sans doute.
Alors, évidemment, les bleus tapissent mon cœur. Il se brise. Les uppercuts se retournent contre moi au lieu d'atteindre les raisons de mes désaveux. Je tourne en rond dans une cage dont je possède une partie des clés. Une autre partie sont dans ses mains, qu'elle ne veut desserrer. Elle n'en voit même pas l'utilité, l'urgence. Elle ne comprend pas les enjeux, pour elle, tout va bien ainsi et elle a sa place, son rôle à jouer dans ma vie ... Elle creuse pourtant un trop grand espace. Une autre des clés encore gît dans les mains de la vie, de la faute à pas de chance, des aléas et des choix que l'on n'a pas. Je me plie en quatre pour les protéger. Quoiqu'elle en dise, bien que je sache que ce n'est pas mon rôle, que cela ternit mon avenir, en partie, elle me la demande, cette protection, cette aide, cette présence sans condition. A force de lui donner, de leur donner, ils ne voient plus la force et les négations que cela impliquent. Et pourtant, que de renoncements et de compromis avec moi-même. Contre moi-même. Mais je le dois, être là. Je ne peux pas lui fermer la porte au nez. Je m'en voudrais trop de la mettre à terre, parce que tout cela serait bien trop violent. Pas seulement une liberté d'adolescente conquise.
Il me serait impossible de trouver les mots les plus doux pour lui dire de se débrouiller seule, de se gérer sans venir auprès de moi chercher tour à tour force, oxygène, ailleurs, réconfort, avis et approbations, distractions, bleu et rose, occupations ... Que sais-je encore. C'est trop. Je me tue doucement à colorer ses cieux en bleu. J'ai tellement pris le coup, la cassure dans le dos, la pente ascendante du regard, qu'aujourd'hui, je me traîne aux pieds de tous. En dessous, toujours en dessous. Et que dans ce monde où il faut se tenir droit, je rampe.
Cela ne doit plus durer. Parce qu'à force, je ne sais plus que me détruire pour lui permettre de se construire, entre autre, et que je ne sais garder et profiter mes petits bonheurs. Je les fuis, me cramponne à ce qui me détruit. Or, cela ne devrait pas se passer ainsi. Et je ne veux pas vivre une vie à attendre qu'elle finisse, à imposer mon sourire morne à ceux qui comptent et sont là pour moi, juste pour moi. Cela ne devrait pas durer, mais je n'ignore pas que cela demeurera ainsi. Je ne peux pas la désigner comme coupable. C'est bien plus complexe que cette conclusion facile. A moins que je ne sache même pas faire la netteté. Ou qu'il me soit plus facile de clore les paupières sur certains faits.
Faible, lâche et usée.

Concinnity II by SeaFairy.

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