No ponctuation.
Renâcler à estimer l'étendue des dégâts collatéraux -aussi bien mentaux que physiques- n'est-ce pas m'empêcher de me régler mes comptes ? Tout comme butter sur l'entreprise de pérennisation et de sauvegarde des moments de bien-être n'est-ce pas m'ôter des chances d'un mieux durable?
Tout comme ne pas savoir choisir ni assumer une décision et en tout état de cause envisager la fuite comme refuge n'est-ce pas me couper de mes ponts vers d'autres ailleurs?
Et il y a cette phrase, d'Anna Enquist.
Dont la moralité sied à toute chose, sans doute.
"Pour la première fois de sa vie, elle se rend accessible."
Et ce n'est rien. Un léger pincement. Ou un parmi d'autres.
Avec quelques décibels d'écho en plus.
Etrange, cette sensation. Celle qui nous fait rester éveillée quand il faudrait dormir. Celle qui nous laisse aux coins des canapés quand il faudrait s'activer. Créer. Devenir. Assurer. Je reste là. Sans ignorer et sans savoir.
Comme un cri au fond de la gorge. Comme de longs silences. Et une longueur de temps.
Toujours osciller. Pour ne jamais rien faire au final.
Et c'est comme cela sans doute que l'on rate sa vie.
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Que diront ceux qui nous regardent, nous aimer, nous déchirer
Tous ces manèges de l'enfance, ça nous déménage
Quand je suis là, j'y repense
A l'autre moitié de moi-même
J'aimerais tellement que tu reviennes
Les jolies choses - Axelle Renoir
The Morningsun by SeaFair