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(Tout) et n'importe quoi.
5 avril 2009

Anymore.

angustia__by_vachi_bumbernickleJe n'ai plus envie. Plus d'envies.
Plus envie d'être là. D'être. De me relever. D'avancer. De courir après des bonheurs éphémères qui ne laissent au cœur aucune douceur, mais seulement l'âpreté du manque et de la solitude qui délitent chaque parcelle jusque là préservée. Plus envie de me battre. A quoi bon me battre encore ? Au nom de quoi ? Pour un corps qui ne cesse de dresser les armes contre moi, même dans les tréfonds de sa propre peau. Plus envie de l'alimenter, il y aiguise ses lames et me lacère, lentement, massivement, silencieusement. Je n'ai plus rien à dire, plus rien à offrir. Je suis vide et me remplir n'a plus aucun sens. Tout serait mensonge, savamment tricoté de fils du silence et des tromperies. Tout s'esquisse à mesure que cela s'efface.
Je n'ai plus d'envies. Seulement celle de fuir de cette vie que je ne mène pas, mais subi si souvent que cela ressemble au quotidien, désormais. Je ne sais plus quand le sourire dit vrai. Quand il vient de si loin qu'il n'est même plus commandé, prémédité, espéré. Je n'ai plus envie de rire, de répondre, de feindre, d'être présente, de tenir mon rôle. Plus envie. Plus les forces non plus. Je cours en tous sens, sans savoir après quoi. Juste le devoir de maintenir la réputation, de jouer les infaillibles, de cocher les obligations remplies. De raviver les couleurs de l'illusion. La douce comédie, ne blesse personne. Seulement mon âme sur les herses de la chair trop présente et du vide qui noie chaque inspiration à la trouble surface.
Je n'ai plus d'envies. Plus envie.

Je suis fatiguée, tellement. Et c'est bien là, seulement, que mon corps et moi nous nous rejoignons. Dans cette fatigue inexpliquée qui saisit membres et souffle et les courbe jusqu'à la faiblesse. Jusqu'à la chute.

Il serait de bon ton, à présent, de faire tomber le rideau sur cette mascarade. Être honnête, une dernière fois. Pour qui de droit. Ou pour moi, celle que je ne suis pas.

By Vachi Bumbernickle

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Commentaires
P
Tenir un rôle au quotidien est épuisant, je te comprends aussi. Tellement que j'ai décidé de mettre fin déjà à mon blog, qui sentait les répétitions à plein nez.<br /> Je te souhaite tout le courage de l'honnêteté vis-à-vis de soi.
D
je n'ai pas de mots pour t'aider , je connais trop bien cette mascarade dont tu parles et la fatigue immense , tellement immense qu'on finit par se dire que la mort serait si douce ... <br /> respire loin d'eux pour un moment , va te retrouver loin de tout ce cirque .toi tu es vraie ! il y a surement un endroit pour les gens comme toi ,un endroit pour les gens comme moi ...
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