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(Tout) et n'importe quoi.
14 mai 2010

Dégraissage.

Funny_in_my_mind_by_FelillyLa colère ne bat plus à mes tempes. Elle ne se fait ressentir qu'au fond de ma cage thoracique, en impulsant à mon cœur des battements plus violents, plus douloureux quand on touche à ceux que j'aime, quand la vie les abîme, organe & pensées s'emballent. Mais pour moi, l'ire n'a plus lieu. Le souffle court se pose dans les secondes suivantes dans les bras d'une autre. Comme ma joue se pose sur mon bras tendu, figé sur mon genou : assise sur le rebord de la fenêtre, cigarette incandescente au bout des doigts. La tristesse vole la vedette à la rébellion et aux élans qu'elle aurait pu engendrer. Un vedettariat de pacotilles. Sale, puisque sans raison d'être. Je n'ai plus la force de me révolter. De m'imposer, de conquérir ce qui m'est dû, de réclamer les minimums syndicaux. J'encaisse. Mais l'habitude n'amoindrit ni la déception ni la piqûre de la douleur. En revanche, l'habitude confirme le sentiment de vacuité. Je n'ai rien à prouver, pas de raisons de me battre pour moi. Je fuis le regard des autres qui donneraient peut-être une valeur à mes mots et mes actes. Tant parce qu'ils m'effraient et me pèsent que parce qu'un jour j'en ai eu besoin. Que rien n'est venu et que je ne veux pas éprouver cela de nouveau. Je ne reviens pas en arrière vers ce à quoi j'ai renoncé. Il est trop tard, les choix s'assument. Surtout ceux pris seule, envers et contre tout. J'attends en remplissant les cases. Je ne tiens en aucun cas à donner du grain à moudre à mes détracteurs. Ils s'agiteront sans nul doute en temps voulu. Je n'ai rien à prouver, mais je refuse que l'on me reproche quoique se soit.  Qu'on  prétende un jour que je n'ai pas fait ce qu'il fallait pour... Cela dit, mes pieds traînent. Et ma masse s'écrase sur le canapé, sur le rebord de la fenêtre, sur le bitume comme mes larmes asséchées s'écrasent sur mon cœur trop lourd de ce qu'il tait. Je suis un barrage sous pression. Je sonne faux dans mes sourires de circonstances, dans le verbiage que je sers à qui me tient  trop la jambe. Je laisse traîner quelques indices, parfois. Ils sont mal interprétés. Je ne peux le reprocher : personne n'est là pour jouer aux devinettes, pour comprendre qu'un mot prononcé n'est jamais anodin dans ma bouche. Ne pas être approchée et en même temps être attrapée, forcée. Rattrapée. Je suis un monticule de paradoxes dont j'ai moi-même perdu le fil. Les comédies sociales m'usent autant que mes besoins affectifs me déroutent. Le cœur n'y est plus  vraiment quand je rentre dans la danse. C'est un fait. Parfois j'en souffre. Le plus souvent, je m'en réjouis. Au fond, je ne sais pas ce que j'aurais à dire si je savais parler. Rien sans doute. Les seules remontrances que j'ai à formuler me sont adressées : c'est moi qui engendre toujours ces situations. Finalement, j'attends le retour de mai 2002. L'écœurement ne résiste ni aux promesses ni aux chutes dont je me relève les yeux ouverts. C'est une ritournelle que je connais par cœur. Et qui toujours me charme, m'enchante et m'éblouit. Je poursuis mon Graal chiffré.
Toute quête futile contient une part de vital.
Le temps ne se rattrape pas, il se perd.

"Tu dis que la coupe est pleine
Que les coups pleuvent droit devant.
Plus rien, non, plus rien ne t'apaise
Ni le tonnerre, pas même le vent.
Mais je connais bien tes peines.
C'est l'air du temps : va, droit devant.
De la fumée plein les écrans.
Au service des illusions
A cache-cache l'on joue,l'on mise gros
Sur le retour du rose et pourtant
Ce sont des bleus que l'on se traine.
Et c'est un bleu qui s'étend."

Photo : Felilly
Citation : Le retour du rose - Da Silva

Humeur : chair de poule Cacharel

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Commentaires
A
Ecrire est facile...
S
Tu dis ne pas savoir parler mais pour sur, tu sais bien écrire^^<br /> Si vraiment ton état te chagrine trop, dit toi qu'il vaut mieux faire envie que pitié : Les gens s'en foutent que l'on soit triste ou rempli de joie de vivre. On n'a rien à attendre d'eux... Les sous-entendu ne fonctionnent pas. Reprend toi, déménage ou bien part en mission dans un pays quelquonque... Fait ce que tu as envie de faire au plus profond de toi...<br /> Courage ! Si tu n'as rien à perdre tu as tout à gagner...<br /> Petit proverbe : "lorsque tu as besoin d'une main secourable c'est au bout de ton bras que tu la trouves".
A
S'il te plait, "le temps ne se rattrape pas, il se perd"...
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